Macron: La France "ne reconnaîtra" pas "l'annexion de la Crimée"

Emmanuel Macron et Petro Porochenko, ce lundi 26 juin 2017. - AFP
"La France ne reconnaîtra pas l'annexion de la Crimée" par la Russie, a réaffirmé avec fermeté lundi le président Emmanuel Macron, lors d'une conférence de presse avec son homologue ukrainien Petro Porochenko. "La France est attachée à la souveraineté de l'Ukraine dans ses frontières reconnues", a ajouté Emmanuel Macron, en répétant son attachement au processus des accords de Minsk, pour l'instant enlisé.
L'arbitrage de l'OSCE sollicité
"J'ai réaffirmé au président Porochenko ma volonté de poursuivre le processus de Minsk et d'obtenir avant le G20 un échange nourri dans le format Normandie (qui inclut en plus de la France et de la Russie, l'Ukraine et l'Allemagne, ndlr), avec la présence pour un temps de l'OSCE", a poursuivi le président Macron, au terme d'une rencontre d'une heure avec le chef de l'État ukrainien. Emmanuel Macron a souhaité "une solution concrète à une sortie de crise".
Lors du prochain échange au format Normandie fin juin ou début juillet, il veut que soient "mises sur la table une série de préconditions pour faire évoluer les choses: le retrait de toutes les forces à proximité de la frontière, avec une présence de l'OSCE (Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe) ou une capacité internationale pour la sécuriser, une avancée sur la question du blocus (économique) et une sur les prisonniers", avec, "sous les auspices de l'OSCE, des informations sur la réalité de ce qui se passe aux frontières". "Ma volonté est d'avoir des réunions avec des objectifs clairs et des résultats concrets, même si ces résultats peuvent paraître limités", a-t-il ajouté."Il faut qu'on se donne encore quelques mois pour réussir dans le cadre de ces accords."
Le conflit dure depuis trois ans
De son côté, le président ukrainien a souhaité "une présence de l'OSCE 24 heures sur 24 sur la ligne de contact". "J'ai beaucoup plus d'optimisme" après la rencontre avec Emmanuel Macron, a-t-il indiqué, dans l'espoir d'un "plan de paix et de désoccupation de l'Ukraine".