"Il n’y a pas de nazis dans mon équipe", Zemmour répond aux accusations de Le Pen

Le candidat d'extrême droite à la présidentielle Eric Zemmour, le 14 janvier 2022 à Honnecourt-sur-Escaut, dans le Nord - Bertrand GUAY © 2019 AFP
La joute à distance se poursuit entre les deux candidats d'extrême droite. "Il n’y a pas de nazis dans mon équipe", s'est défendu Éric Zemmour ce lundi sur France Inter, en réponse aux accusations de sa rivale du Rassemblement national (RN) Marine Le Pen qui assurait qu'il y avait "quelques nazis" parmi les soutiens du polémiste.
"Il n'y a pas de nazis dans mon équipe. Il faut arrêter avec cette insulte que j'ai d'abord pris à la légère parce qu'elle est tellement idiote. Il faut arrêter ce cirque", s'est-il agacé.
"Il y a une différence entre moi et ces gens: je suis dans la tradition gaulliste", a-t-il assuré.
Défections en série dans le camp RN
La candidate RN, qui est actuellement au coude-à-coude dans les sondages avec l'ancien journaliste, avait attaqué son rival, l'accusant de "communautarisme" dans les colonnes du Figaro jeudi dernier.
"Je ne suis pas dans cet état d'esprit. Mon objectif n'est pas de défendre le village d’Astérix, mais de rendre leur pays aux Français. Je retrouve chez Éric Zemmour toute une série de chapelles qui, dans l'histoire du Front national, sont venues puis reparties remplies de personnages sulfureux. Il y a les catholiques traditionalistes, les païens, et quelques nazis", avait-elle lancé.
"Éric Zemmour devrait faire le ménage dans son mouvement", avait-elle ensuite insisté lors d'un déplacement à Reims samedi en citant le mouvement d'ultradroite des Zouaves Paris, accusé d'avoir agressé des militants de SOS Racisme au meeting du polémiste à Villepinte le 5 décembre.
Marine Le Pen fait face à des défections en série dans son camp ces dernières semaines. Les eurodéputés Jérôme Rivière et Gilbert Collard ont, entre autres, choisi de rejoindre le camp d'Éric Zemmour. Sa nièce, Marion Maréchal, a pour sa part déclaré qu'elle ne s'engagera pas en faveur de sa tante et a publiquement assuré "pencher" pour l'ancien polémiste.
La candidate RN a dénoncé une "tentative de sabotage" de la part du polémiste. "S'ils veulent partir, qu’ils partent", avait-elle lancé à l'adresse de ses soutiens tentés de rejoindre Éric Zemmour.