Législatives: les Insoumis déposeront une motion de censure le 5 juillet

Le leader de La France insoumise, Jean-Luc Mélechon, lors de la Convention d'investiture de la Nouvelle union populaire écologique et sociale (Nupes), à Aubervilliers (Seine-Saint-Denis), le 7 mai 2022. - JULIEN DE ROSA / AFP
Marquer le rapport de force dès le début de la nouvelle mandature. Éric Coquerel a annoncé ce dimanche soir vouloir déposer le 5 juillet prochain une motion de censure contre Élisabeth Borne, à l'issue de son discours de politique générale.
"Comment voulez-vous qu'elle reste ministre?", s'est interrogé le député France insoumise de Seine-Saint-Denis fraîchement réélu sur France info, appelant à utiliser cet outil.
La motion de censure est le moyen principal pour les députés d'opposition pour renverser un gouvernement en place. Pour fonctionner, elle doit réunir au moins 289 députés, l'équivalent de la majorité absolue.
"Une chasse à l'homme ou à la femme" pour Pradié
Problème: la Nupes (Nouvelle union populaire, écologique et sociale) ne peut pas à elle seule y parvenir avec ses 147 sièges, d'après l'estimation Elabe pour BFMTV, L'Express en partenariat avec SFR. Elle aurait besoin des forces du Rassemblement national (90) et des Républicains (61).
Aurélien Pradié, réélu dans le Lot, a déjà fermé la porte à cette hypothèse.
"Qu'est-ce que c'est cette idée de la chasse à l'homme ou la chasse à la femme? Je n'ai aucune sympathie politique pour Élisabeth Borne, mais ce n'est pas pour autant que je vais aller fricoter avec les Insoumis, avec lesquels je ne me sens rien de commun", a jugé le secrétaire général des Républicains sur France info ce lundi matin.
"Je n'en sais rien", répond Lavalette
Le RN est, lui, beaucoup moins affirmatif.
"Nous allons avoir une réunion, je n'en sais rien", a expliqué Laure Lavalette, élue députée du Var, également interrogée sur France info après l'élu LR.
Le mouvement de Marine Le Pen organise sa première rencontre de groupe ce jeudi et devrait donc clarifier sa position.