EDITO - Droit de vote des étrangers, GPA, histoires de bourdes

Chronique spéciale bourdes, ce mercredi : Christiane Taubira a publié une circulaire sur la GPA qui a mis le feu aux poudres à l’Assemblée, en plein débat sur le mariage pour tous. Mais il y a eu, mardi, une autre erreur de com. L'édito politique du directeur de la rédaction de RMC, éditorialiste sur BFMTV et RMC.
La scène se passe à Matignon. Christophe Chantepy, le directeur de cabinet de Jean-Marc Ayrault, reçoit le matin une quinzaine de journalistes, dans le cadre d’un nouveau rendez-vous hebdomadaire destiné à expliquer du l’action gouvernement et combler enfin un déficit chronique de communication.
Le Premier ministre, révèle son bras droit, va consulter les présidents des groupes parlementaires à la fin de la semaine sur les réformes constitutionnelles qui doivent être présentées en mars, et votées en congrès sans doute durant l’été. Et parmi elles figure le droit de vote des étrangers aux élections locales. La confidence fait l’effet d’une bombe : une dépêche alerte AFP à 12h07 met le feu dans les rédactions. Un ministre hollandais du tout premier cercle s’interroge: "c’est quoi cette annonce, pourquoi Matignon remet ce sujet sur la table" ? Personne n’est au courant dans les rangs du gouvernement.
C'est là que Jean-Marc Ayrault en personne entre dans la danse
Le Premier ministre, c’est une démarche inédite, se rend en fin de journée rue de Solferino au bureau national du PS. Pour justement évoquer le contenu de la future réforme constitutionnelle, voulue par le chef de l’Etat, qui doit porter sur la suppression de la Cour de justice de la République ou la réforme du Conseil supérieur de la magistrature, qui ne passionnent guère les Français. Mais aussi : le droit de vote des étrangers, qui lui est un sujet explosif.
Il a des chances d'être voté un jour ?
François Hollande a prévenu lors de sa conférence de presse de novembre dernier : cette réforme ne se fera que si une majorité des trois cinquièmes se dégage pour cette mesure réclamée par la gauche du PS. Si Matignon met le sujet sur la table, explique un leader socialiste, c’est justement pour démontrer qu’il ne rencontrera aucune majorité, et qu’il ne se fera jamais, c’est donc pour mieux le tuer.
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