Ecologie : le Grenelle et ses suites tortueuses

Le candidat Sarkozy sur l'Ecologie : « Je créerai un grand ministère du Développement durable, pour que l'environnement ait les moyens de ses ambitions ». « Je créerai une fiscalité écologique pour inciter les Français à adopter des comportements vertueux, notamment une TVA à taux réduit sur les produits propres ». « Je proposerai que les produits venant de pays qui ne respectent aucun engagement en matière écologique soient pénalisés ».
Le président Sarkozy sur l'Ecologie : Premier engagement tenu par Nicolas Sarkozy après son élection, la création du ministère de l'Ecologie, de l'Energie, du Développement Durable et de l'Aménagement du Territoire, d'abord occupé par Alain Juppé puis par Jean-Louis Borloo depuis les législatives de juin 2007. Le premier grande défi pour ce ministère, le Grenelle de l'Environnement a eu lieu en octobre 2007 et a réuni tous les professionnels et ONG concernés par le développement durable. Nicolas Sarkozy était venu en personne, une fois les conclusions des groupes de travail connues, conclure ces rencontres en prononçant un discours qui avait provoqué la « satisfaction » des acteurs du développement durable.
Seul bémol, une fois passée la réussite du Grenelle, il s'agit maintenant de transposer ces conclusions dans la loi. Si le bonus/malus pour l'achat de véhicules neufs a été instauré sans grand souci, le texte de loi, toujours en discussion, autour des OGM a donné lieu à une grande cacophonie entre le gouvernement et le Parlement. Tandis que les associations accusent les parlementaires de « détricoter » le Grenelle et de céder aux « lobbys » industriels, Nathalie Kosciusko-Morizet a dû s'excuser publiquement après avoir accusé Jean-Louis Borloo et Jean-François Copé de « lâcheté ». La transposition des bonnes intentions de Nicolas Sarkozy lors du Grenelle dans les textes de loi promet donc d'être une tâche ardue.