Discours de Hollande en Algérie, les réactions politiques

François Hollande en Algérie, le 20 décembre 2012. - -
Le discours de François Hollande en Algérie jeudi, dans lequel il a évoqué les "souffrances" infligées à l'Algérie par la colonisation ne fait pas l'unanimité dans la classe politique. "Historique" pour certains, il livre une "vision hémiplégique de l'Histoire" pour d'autres. Tour d'horizon des réactions au sein de la classe politique française.
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"Un discours historique sur l'Algérie"
Jean-Michel Baylet, président du Parti radical de gauche estime ainsi que c'est "un discours historique sur l'Algérie. Le chef de l'Etat a su trouver les mots justes (...) pour parler avec lucidité et objectivité à la fois au peuple algérien et au peuple français. Il a dessiné les contours d'un chemin de réconciliation et d'avenir pour la France et l'Algérie fondé sur la connaissance d'une histoire partagée en rappelant l'importance qu'il porte à la jeunesse pour lever l'espérance d'un véritable partenariat euro-méditerranéen".
"Hollande a fait la moitié du chemin nécessaire"
Pour le Parti communiste, "François Hollande, devant le Parlement algérien, a fait - en termes mesurés - un pas en avant dans la reconnaissance de la vérité sur le colonialisme français en Algérie, en rappelant les violences, les massacres et les tortures qui ont marqué la politique coloniale." Mais estime le PCF, "c'est bien de responsabilité historique dont il s'agit et non de "repentance". (...) François Hollande a fait la moitié du chemin nécessaire".
"Une vision partisane et hémiplégique de l'Histoire"
A droite, en revanche, on regrette "une vision partisane et hémiplégique de l'Histoire". Thierry Mariani, député UMP des Français de l'étranger a ainsi déclaré par communiqué : "pourquoi le chef de l'Etat s'obstine-t-il à n'analyser qu'un seul versant de l'Histoire ? (...) Quant aux souffrances, Oui les Algériens ont souffert, mais les pieds-noirs, les Harkis, les appelés du contingent, n'ont eux non plus pas été épargnés. (...) Comment ne pas être déçu et se sentir trahi par cette vision partisane et hémiplégique de l'Histoire ?"
Pour Eric Ciotti, député UMP des Alpes-Maritimes, François Hollande a raté "l'occasion historique de 'normaliser' nos relations avec l'Algérie et sa population".
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