Christine Lagarde lance les soldes d'hiver à Paris

La ministre de l'Economie Christine Lagarde, ici aux côtés du secrétaire d'Etat au Commerce extérieur Pierre Lellouche (à gauche), a lancé mercredi dans les grands magasins parisiens les soldes d'hiver, "période d'accélération de la consommation" indispen - -
par Elizabeth Pineau
PARIS (Reuters) - La ministre de l'Economie Christine Lagarde a lancé mercredi dans les grands magasins parisiens les soldes d'hiver, "période d'accélération de la consommation" indispensable selon elle à la croissance.
A 08h00 pile le nouveau secrétaire d'Etat au Commerce, Frédéric Lefebvre, a coupé un ruban rouge tendu devant les portes des Galeries Lafayette où attendaient sous la pluie des centaines de clientes avides de bonnes affaires.
Les soldes d'hiver durent jusqu'au mardi 15 février.
"C'est à la fois un moment de fête et une nécessité budgétaire pour des millions de Français", a déclaré Frédéric Lefebvre à la presse. "En France, un quart des emplois est lié au tourisme et au commerce. Les commerçants doivent savoir que le gouvernement les soutient".
Aux côtés de Pierre Lellouche, secrétaire d'Etat au Commerce extérieur, il a arpenté les rayons des Galeries Lafayette, avant de rejoindre Christine Lagarde au Printemps voisin.
Les deux grands magasins parisiens attendent respectivement 250.000 et 150.000 clients ce mercredi.
"Le premier jour des soldes est le moment le plus important de l'année. En terme de chiffres d'affaires, les soldes d'hiver rapportent un peu plus que ceux d'été", a dit à Reuters Paul Delaoutre, directeur général de la branche grands magasins du groupe Galeries Lafayette.
"La maroquinerie et les chaussures sont les produits les plus prisés. Nous allons aujourd'hui jusqu'à 50%, d'ici une semaine nous proposerons 15% supplémentaires".
Plus grand magasin du monde en terme de chiffre d'affaires (plus d'un milliard d'euros en 2009), les Galeries Lafayette du boulevard Haussmann réalisent un quart de leur C.A. pendant les soldes.
"IL FAUT UN SAC, DES BOTTES, UNE DOUDOUNE"
Accotée à un bac pleins d'écharpes et de gants en fourrure à prix barrés, Judith Amsellem, 19 ans, est fébrile.
"Il me faut un sac, des bottes, une doudoune, plein de trucs. J'adore le shopping", dit la jeune femme venue de Lyon pour profiter des soldes parisiens.
Non loin, sa mère Lisette attend son tour pour payer deux pochettes en cuir d'une grande marque de luxe américaine.
Françoise, professeur en région parisienne, est là avant tout pour faire des économies.
"Je n'achète qu'en solde, parce que j'ai un budget serré. J'ai trois adolescents a habiller. Si je veux de la qualité, je ne peux pas me permettre d'acheter hors solde", explique-t-elle.
Au rayon lainages, une costumière rouspète un peu : "Je suis là pour travailler. Pendant les soldes, c'est compliqué de trouver les bonnes tailles, d'autant que je dois acheter des choses en plusieurs exemplaires".
Souriante malgré la foule de journalistes autour d'elle, Christine Lagarde s'est intéressée à des marques françaises.
"Pendant la période de crise, la consommation a tenu, et elle continue à soutenir la croissance", a souligné la ministre. "Une période de soldes, c'est évidemment une accélération de la consommation."
Parmi les clients, nombre de touristes, comme s'en félicite Pierre Lellouche, pour qui "les grands magasins sont un lieu très important pour les intérêts de la France. Les touristes représentent ici la moitié de la clientèle, et les Chinois 15%".
Frédéric Lefebvre aimerait quant à lui faire de Paris la capitale des soldes, devant Londres, grâce à l'opération de promotion Soldes by Paris organisée avec la mairie.
Le secrétaire d'Etat devait ensuite aller à la rencontre de commerçants indépendants, dont beaucoup aimeraient la suppression des "soldes flottants". Le dispositif créé en 2009, qui permet une période de promotions complémentaire en plus des soldes d'été et d'hiver, a été maintenu pour 2011.
Avec Vicky Buffery, édité par Yves Clarisse