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Ces Républicains prêts à participer à une majorité Macron

Bruno Le Maire, lauréat du prix en 2016. (Photo d'illustration)

Bruno Le Maire, lauréat du prix en 2016. (Photo d'illustration) - Jacques Demarthon - AFP

Après la défaite dès le premier tour de la présidentielle, Les Républicains visent les législatives et certains ne repoussent pas l’idée d’appartenir à une éventuelle majorité présidentielle avec Emmanuel Macron.

Le ténor Les Républicains François Baroin s’est dit "disponible" pour être Premier ministre dans l’hypothèse d’une victoire de son parti aux élections législatives de juin, mercredi matin sur CNews.

Le sénateur de l’Aube a toutefois rappelé qu’il ne souhaitait pas directement collaborer avec Emmanuel Macron si celui-ci gagnait la présidentielle, le tenant pour responsable avec François Hollande de "la politique économique qui a massacré les classes moyennes".

Vers un gouvernement post-législatives

La qualification du candidat d’En Marche! au second tour donne donc du fil à retordre aux LR. Absente pour la première fois du second tour de la présidentielle depuis 1958, la droite tente de se réorganiser non seulement en vue du vote du 7 mai, mais aussi des législatives de juin. 

Qui serait prêt à officier dans le gouvernement d’Emmanuel Macron si celui-ci gagne? La question divise et attise des tensions déjà bien vives au sein du parti à cause des consignes de vote.

Comme François Baroin, le député LR Bruno Le Maire "pourrait évidemment travailler avec Emmanuel Macron" en cas de large majorité LR à l’Assemblée nationale après les législatives, a-t-il révélé au micro de BFMTV et RMC mardi, maintenant toutefois des "différences avec son programme".

"Il faut se réinventer, il faut renouveler les visages, les têtes, les idées, les pratiques politiques", a-t-il souhaité face à Jean-Jacques Bourdin.

Le président LR de la région PACA Christian Estrosi, qui a clairement affirmé son soutien à Emmanuel Macron pour le second tour et l'avait reçu pendant sa campagne, a affirmé mardi sur France Inter ne pas être "candidat à une fonction de ministre". 

Une "coalition" possible

La sénatrice LR du Bas-Rhin Fabienne Keller, tout en notant qu’il est trop tôt pour prendre position, a évoqué sur Public Sénat l’idée d’une "coalition" possible, notamment un "accord de gouvernement" sur certaines mesures.

Une "vingtaine de maires de tendance modérée (Edouard Philippe, Gérald Darmanin, Benoist Apparu, Christophe Béchu, Arnaud Robinet, Franck Riester…) travaille de plus en plus ensemble", indique par ailleurs L’Opinion. Des maires qui ont lancé un appel commun, indiquant qu’ils "feront tout ce qui est en [leur] pouvoir pour aider Macron à battre le FN".

Chez Les Républicains, les discussions continuent donc, parfois âpres. Les lignes s’affrontent, les tactiques se dessinent, mais certains ne croient déjà plus à la cohésion du parti. "On est comme un vieux couple, on s’aperçoit que l’habitude ne suffit plus et que tout est fini", confie au quotidien une candidate aux législatives.

Mercredi matin Nicolas Sarkozy a annoncé qu'il voterait en faveur d'Emmanuel Macron, sans lui donner un chèque en blanc et en confirmant son retrait de la "vie politique active". L'ancien chef de l'Etat ne sera donc pas ministre...

Liv Audigane