Val-de-Marne: un dealer nargue les policiers avec son immunité diplomatique

À Villejuif, dans le Val-de-Marne, un dealer a échappé à deux reprises la semaine dernière à une interpellation... en faisant jouer son immunité diplomatique.
"Je suis intouchable!" Connu des services de police pour des affaires de drogue, le fils d'un employé de l'ambassade camerounaise en France a été interpellé jeudi à son domicile à Villejuif, par des policiers du XIIIe arrondissement. Soupçonné d'ordonner de petites livraisons de cannabis, les policiers saisissent chez lui des téléphones et de l'argent en liquide, rapporte Le Parisien. Le dealer fait alors valoir sa carte diplomatique et deux heures plus tard, le ministère des Affaires étrangères confirme l'immunité. Le parquet a alors, dans la foulée, ordonné sa libération "immédiate" et la restitution des 480 euros retrouvés dans sa chambre.
Le lendemain, le jeune homme est contrôlé dans sa cité à Villejuif par les policiers de la brigade anti-criminalité (BAC) du Kremlin-Bicêtre. "Hey bande de fils de p… ! Baissez les yeux ! Baissez les yeux p… ! Vous êtes chez moi ici, vous ne pouvez rien contre moi ! Je suis intouchable bande de p…", lance-t-il aux agents, selon des propos rapportés par Le Parisien.
Le ministère des Affaires étrangères informé
Une source policière a confirmé à l'AFP que le malfrat est bien connu des services de police et "bénéficie effectivement d'une immunité". Sauf que c'est la première fois qu'il fait valoir ce joker pour échapper à des contrôles. Le jeune dealer serait plus exactement, d'après les informations du Parisien, le fils d'un jardin de l'ambassade camerounaise.
Un porte-parole du ministère des Affaires étrangères a confirmé à l'AFP être "informé" du dossier. Le quai d'Orsay "étudie actuellement les mesures susceptibles d'être prises à l'encontre de cette personne pour les faits qui lui sont reprochés", a-t-il déclaré. Le parquet de Paris a la possibilité, avec la procédure dite de "dénonciation officielle", de porter à la connaissance du pays dont la personne est ressortissante les faits qui ont été commis, via une coopération judiciaire.
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