TGV arrêté à Marseille : deux rappeurs mis en examen

Deux rappeurs, impliqués dans le tournage d'un clip qui avait entraîné l'arrêt d'un TGV, ont été mis en examen et placés sous contrôle judiciaire jeudi.

Deux rappeurs marseillais du groupe "11.43" ont été mis en examen jeudi dans l'affaire du TGV immobilisé le weekend dernier. Un troisième, le rappeur "MOH", a été placé sous le statut de témoin assisté.

Dans cette affaire, l'information judiciaire ouverte par le parquet vise notamment des faits de vol en réunion, dégradation volontaire d'un bien d'utilité publique en réunion, entrave à la circulation ferroviaire et participation à un attroupement en vue de commettre une dégradation.

Samedi, un TGV transportant 150 personnes avait été immobilisé par des jeunes gens à la sortie de Marseille, à l'aide de torches d'alerte de la SNCF, à la hauteur d'une cité sensible où des séquences d'un clip de rap devaient être tournées.

Un scénario prévu à l'avance ?

Aux enquêteurs, les rappeurs avaient expliqué avoir été dépassés par les événements et précisé que le TGV était déjà à l'arrêt quand ils ont tourné.

Huit personnes, dont quatre mineurs, ont été mises en examen lundi et placées sous contrôle judiciaire dans cette affaire. Ces jeunes gens affirment au contraire avoir immobilisé le train pour les besoins du clip.

"Tout le débat est de savoir si le scénario était prévu d'avance ou s'il y a eu un débordement d'électrons libres", a résumé Me Stephan Muller, avocat du rappeur "Kofs" de "11.43", à l'issue de sa présentation à la juge.