Carolina, miraculée de l'attentat de Nice, est toujours hospitalisée

Elle était sur la Promenade des Anglais le 14 juillet dernier. Carolina Mondino, 68 ans, est une miraculée de l'attentat de Nice qui a fait 86 morts et plus de 400 blessés. Elle fait partie de ces 15 personnes toujours hospitalisées. Rencontre.

Près de deux mois après l'attentat sur la Promenade des Anglais à Nice, 15 personnes sont toujours hospitalisées sur les plus de 400 blessées. Rencontre avec Carolina Mondino, une rescapée qui suit des séances de rééducation au centre hospitalier Antibes Juan-Les-Pins. Elle a beaucoup de mal à oublier cette nuit d'horreur.

"Il y a des douleurs qui sont plus profondes"

Le pas est encore hésitant mais Carolina Mondino marche, enfin. C'est le troisième jour seulement qu'elle tient sur des béquilles. Une petite victoire. "Il ne faut pas se décourager surtout", assure pour BFMTV cette femme originaire d'Argentine âgée de 68 ans.

Cette femme, qui vit depuis trente ans à Nice, est une miraculée. Le soir du 14 juillet, elle n'a pas vu arriver le camion blanc meurtrier. Percutée sur le côté droit, sa main, son pied et ses côtes sont fracturés.

"La douleur, celle que l'on comprend par physique, est presque derrière moi. Mais des fois, il y a des douleurs qui sont plus profondes, et qu'on ressent physiquement."

"Carolina avait une colère qui débordait"

Des souffrances psychologiques qui compliquent le travail des soignants. Lorsque Julie Demollien rencontre cette patiente hors norme, les rapports sont orageux. Car la sexagénaire est en état de choc, à la limite du refus de soin.

"Carolina avait une colère qui débordait de tout son corps et qui la dépassait, qu'elle ne pouvait pas du tout gérer et moi non plus je ne pouvais pas la recevoir", assure cette infirmière du centre hospitalier pour BFMTV.

Plus encore que le choc et la douleur, l'insupportable pour la sexagénaire, c'est la mort de sa meilleure amie qui marchait à côté d'elle ce soir-là. A son arrivée à l'hôpital, Carolina Mondino était dévastée par le chagrin. Elle va encore rester plusieurs semaines à l'hôpital. Et réapprend tout doucement à vivre.

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C.H.A. avec Antoine Bonnetier, Benoît Ruiz et Sophie Herbé