Après les attentats du 13 novembre, le Bataclan sous haute sécurité

Ce samedi soir, le Bataclan rouvre ses portes près d'un an jour pour jour après les attentats. La salle de spectacles s'est désormais dotée de moyens de sécurité considérables.

Après 10 mois de travaux, le Bataclan rouvre ses portes. A la veille des commémorations des attentats qui ont fait 90 morts l'an dernier dans la salle de spectacle, Sting donnera un concert exceptionnel dans ce lieu reconstruit quasi à l'identique. "On ne peut pas laisser le Bataclan devenir un mausolée", déclarait samedi matin sur Europe 1 Jules Frutos, le co-directeur du Bataclan. Si la musique et la fête vont revenir, le lieu s'est doté de moyens de sécurité considérables.

Avant l'attaque terroriste, le Bataclan ne disposait pas de caméras de vidéosurveillance. Désormais, 14 ont été installées à l'intérieur et à l'extérieur du bâtiment devenu l'une des salles de spectacles les plus sécurisées. "Il y a des caméras installées un peu partout, tout simplement pour voir assez loin s'il se passe quelque chose", commente Didi, le responsable de la sécurité.

Plus de vigiles

Autre moyen technique mis en place: un nouveau système d'ouverture et de fermeture des portes qui pourront être verrouillées en cas de tentative d'intrusion. Ce dispositif sera géré par un agent de sécurité installé dans un PC de sécurité situé à l'entrée du Bataclan. Toutefois, la direction a refusé l'installation de portiques de détection.

"Comme beaucoup de salles parisiennes, c'est un vrai débat d'avoir des espaces à l'intérieur avant la salle pour maintenir un certain nombre de personnes, du coup les gens stationnent trop longtemps dehors", reconnait Jules Frutos.

Outre ces moyens techniques, les autorités vont accentuer leur surveillance autour du 50 boulevard Voltaire. Des dizaines de policiers de la préfecture de police de Paris seront mobilisés pour assurer la surveillance du Bataclan lors des événements importants. Rien que pour le concert de Sting, 15 agents de sécurité privée ont été recrutés. Au quotidien, des vigiles, dont le nombre a été augmenté, veilleront sur les lieux. 

J.C. avec Sarah-Lou Cohen