Procès Mila: l'avocat d'un des prévenus salue l'envoi d'un "signal d'alarme" contre le cyberharcèlement
"C'est un procès politique, mais pas dans le sens péjoratif du terme." Mardi, l'audience qui a vu comparaître treize individus accusés d'avoir harcelé Mila pour sa vidéo polémique sur l'islam, a été mise en délibéré. Le parquet a requis jusqu'à six mois de prison avec sursis contre douze d'entre eux et la relaxe d'un dernier.
"Ces réquisitions sont justes car il s'agit de primo-délinquants, il faut les traiter comme tels", a commenté ce mercredi matin sur BFMTV Me Arnaud Dilloard qui a défendu l'un des prévenus.
"La justice a voulu dire 'vous n’êtes plus à l’abris'. Quelle que soit votre situation vous ne serez plus protéger par l’anonymat. Cela sert à envoyer un signal d’alarme tout en ne les condamnant pas à une mort sociale, c’est la raison pour laquelle le procureur ne s’est pas opposé à la non-inscription au casier judiciaire des prévenus", a analysé l'avocat qui estime que "ce procès est le premier d’une longue série".
"Des excuses sincères"
A l'audience, son client est le seul à avoir présenté ses excuses à Mila, tandis que les douze autres se sont limités à justifier leurs messages haineux par une impulsion irréfléchie.
"Elle ne mérite pas ce harcèlement. On a le droit de blasphémer, donc c’était à moi de ne pas l’insulter et de ne pas la menacer. Je ne peux m’en prendre qu’à moi-même si je suis là aujourd’hui", a-t-il répété au micro de BFMTV.
"Ce sont des excuses sincères", a affirmé Me Arnaud Dilloard. "Elles étaient importantes pour lui car elles soldent cette affaire d’un point de vue moral et personnel." Le jugement est attendu le 7 juillet prochain.