Non-lieu dans l'affaire Ali Ziri, mort en 2009 après un contrôle de police

Une ordonnance de non-lieu a été rendue dans l'affaire Ali Ziri, retraité algérien de 69 ans mort en juin 2009 après un contrôle de police à Argenteuil (Val-d'Oise), a-t-on appris mercredi de source judiciaire.
Dans son ordonnance datée du 15 octobre, le juge qui enquêtait sur les circonstances de la mort du retraité "n'a établi aucun acte de violence volontaire qui aurait été la cause directe ou indirecte du décès", a précisé cette source, confirmant une information du Parisien.
Dans son réquisitoire daté du 14 décembre 2011, le parquet avait également estimé que les policiers à l'origine de l'interpellation ne pouvaient pas être poursuivis.
Ali Ziri avait été interpellé le soir du 9 juin 2009 avec un ami, Arezki Kerfali, 60 ans, à bord d'un véhicule que ce dernier conduisait. Fortement alcoolisés, les deux hommes avaient été transportés au commissariat d'Argenteuil et placés en garde à vue. Ali Ziri, tombé dans le coma, était mort deux jours plus tard, à l'hôpital d'Argenteuil. Une première autopsie avait conclu que des problèmes cardiaques et l'alcoolémie étaient les causes du décès. Mais une contre-expertise avait révélé la présence d'une vingtaine d'hématomes dont certains larges de 17 cm.
Un rapport de la Commission nationale de déontologie de la sécurité (CNDS) avait alors mis en cause la sincérité des déclarations des policiers impliqués dans le décès d'Ali Ziri, estimant que ces derniers avaient fait un usage disproportionné de la force.