Loire-Atlantique: un individu agresse une enseignante avec un pistolet à eau en plein cours

Aucune plainte n'a été déposée à ce jour contre l'individu, masqué et portant une capuche. Mais une grande partie des enseignants du lycée ont exercé leur droit de retrait mardi, disant ne pas se sentir en sécurité.

Frayeur et incompréhension au lycée La Herdrie de Basse-Goulaine, en Loire-Atlantique. Jeudi en fin d'après-midi, un individu s'est introduit dans une salle de classe et a tiré sur une enseignante à l'aide d'un puissant pistolet à eau, rapportent Ouest-France et France Bleu.

Portant une capuche et masqué, l'agresseur, qui n'a pas pu être identifié, s'est filmé avec son téléphone portable et a diffusé la vidéo sur les réseaux sociaux Snapchat et Instagram.

Sur ces images, on le voit entrer dans la salle de classe alors que la professeure donne un cours, assise à son bureau face aux élèves. L'individu déclenche son pistolet en ciblant le visage de l'enseignante avant de prendre la fuite.

"Une élève nous a dit: 'j’ai cru à un attentat'", relate auprès de Ouest-France Alexis Avril, professeur de philosophie et co-secrétaire du syndicat Sud éducation 44.

"Nous ne nous sentons plus en sécurité"

Selon les informations du quotidien régional, celle-ci est en arrêt maladie depuis l'incident, "traumatisée". Si aucune plainte n'a été déposée, une trentaine d'enseignants du lycée ont refusé d'assurer leurs cours mardi, utilisant leur droit de retrait.

"Nous ne nous sentons plus en sécurité dans l’établissement", poursuit Alexis Avril. "Là, c’était un fusil à eau, mais demain ça pourrait être pire."

Alors qu'un badge est nécessaire pour accéder à l'établissement, ces professeurs ne parviennent pas à expliquer comment l'individu s'est introduit dans le lycée, ni comment il en est sorti. "La direction minimise les choses. Sa réaction n’est pas à la hauteur de la gravité des événements", poursuit le syndicaliste.

Selon les informations de France Bleu, les enseignants ont finalement tous repris leurs fonctions ce mercredi matin.

Elisa Fernandez