La Cour d'appel rejette la deuxième demande de remise en liberté de Patrick Balkany

La Cour d'appel de Paris a rejeté la deuxième demande de mise en liberté du maire de Levallois, incarcéré depuis deux mois à la prison de la Santé. La défense a annoncé qu'elle allait renouveler sa demande, "dans les heures qui viennent".
Patrick Balkany reste derrière les barreaux. Alors que la Cour d'appel avait fait droit, le 28 octobre, à sa première demande de remise en liberté liée à sa condamnation pour fraude fiscale, elle a rejeté ce mercredi sa requête portant sur le volet de blanchiment aggravé.
"Le maintien en détention de Patrick Balkany est ordonné", a indiqué le président, créant ainsi la surprise puisque ce même magistrat avait accueilli la première demande de remise en liberté.
Le président n'a pas expliqué les motivations de la Cour, se bornant à citer l'article 144 du code de procédure pénale qui indique notamment la possibilité de maintien en détention pour "empêcher une concertation frauduleuse entre la personne mise en examen et ses coauteurs ou complices" ou pour "garantir le maintien de la personne mise en examen à la disposition de la justice".
"Ce n'est pas Al Capone"
"Balkany, ce n'est pas Al Capone! Je suis dans la totale incompréhension de cette décision", s'est offusqué, au micro de BFMTV, l'avocat de l'édile, Me Eric Dupond-Moretti.
Dans la foulée, les avocats de Patrick Balkany ont fait savoir qu'ils allaient déposer une nouvelle demande de mise en liberté visant sa condamnation pour blanchiment aggravé. "Lui interdire de recouvrer la liberté alors que la porte a été entrouverte quelques semaines plus tôt, c’est incompréhensible. Je vais retourner voir ces juges pour leurs demander des explications", a commenté Eric Dupond-Moretti.
Si Patrick Balkany reste en détention, son nouveau procès pour blanchiment devra être fixé dans un délai maximum de six mois à compter de sa condamnation, soit avant la mi-mars.
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