L'un des fils de Latifa Ibn Ziaten agressé à Rouen

L'avocat de la famille Ibn Ziaten, dont était issu Imad Ibn Ziaten assassiné en mars 2012 à Toulouse par Mohamed Merah et dont la mère est désormais connue pour son combat contre l'extrémisme, a assuré jeudi soir qu'elle avait à nouveau été victime de la haine. L'un des fils de Latifa Ibn Ziaten a été agressé alors qu'il rentrait chez lui et a dû être admis aux urgences ainsi qu'un ami qui l'accompagnait.

L'un des fils de Latifa Ibn Ziaten, et frère d'Imad qui avait été assassiné le 11 mars 2012 à Toulouse par Mohamed Merah, a été admis jeudi soir au CHU de Rouen avec un ami. Il dit avoir été agressé sur les coups de 20 heures par au moins trois hommes alors qu'il sortait de son travail et rentrait chez lui.

"Agressé sauvagement"

Faisant référence aux graffitis haineux peinturlurés sur les murs de Latifa Ibn Ziaten, connue pour son engagement contre la radicalité religieuse depuis l'assassinat de l'un de ses enfants, l'avocat de la famille, Méhana Mouhou, a signalé les faits sur Twitter dans la soirée et a indiqué qu'il avait saisi le procureur de la République. 

"Après les menaces de mort au domicile de Latifa Ibn Ziaten, on s’attaque aux enfants. Un de ses fils agressé sauvagement ce soir à son domicile, transféré aux urgences du CHU de Rouen, avec un ami lui aussi laissé dans un état catastrophique. J’ai saisi ce soir le Procureur de Rouen", a-t-il écrit. 

L'homme de droit, dont les propos ont été relayés par le Parisien sur son site internet, a assuré que les agresseurs portaient des "barbes d'islamistes" et étaient inconnus de son client. Celui-ci a expliqué qu'ils n'avaient pas dit un mot pendant le passage à tabac, et ne leur avaient rien volé. Ils leur ont plutôt laissé l'impression qu'ils voulaient "en finir". "L'agression a été très violente, sauvage même. Les deux victimes ont été rouées de coups, on leur a cogné la tête contre un mur. Il y avait du sang dans la pièce", a encore posé l'avocat. 

Les agresseurs ont pris la fuite lorsque le fils de Latifa Ibn Ziaten leur a dit que son père allait arriver. Il souffre de blessures au visage et son ami a dû passer un scanner cérébral. Si Méhana Mouhou est certain que c'est la famille Ibn Ziaten qui est visée, une source proche du dossier, et citée par le journal francilien, incite à la prudence évoquant encore des "contradictions sur les circonstances et les motifs". A l'enquête maintenant de débrouiller les l'écheveau de cette affaire. 

Robin Verner