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Police-Justice

L'entraîneur de tennis accusé de viols restera-t-il en prison?

Siège du Levallois Sporting Club, où officiait l'entraîneur au moment où il a été arrêté, à Levallois-Perret (Hauts-de-Seine).

Siège du Levallois Sporting Club, où officiait l'entraîneur au moment où il a été arrêté, à Levallois-Perret (Hauts-de-Seine). - -

La justice, qui devait se prononcer ce lundi, décidera finalement mardi du maintien en détention ou non de cet homme qui officie au club de Levallois-Perret et qui a partiellement reconnu les faits lors de sa garde à vue.

L'entraîneur de tennis soupçonné de viols répétés sur trois de ses anciennes joueuses, alors mineures, va-t-il rester en prison? La justice, qui devait se prononcer ce lundi sur l'éventuel maintien en détention de cet homme de 48 ans, se donne finalement jusqu'à mardi pour prendre sa décision.

Après avoir partiellement reconnu les faits en garde à vue, le quadragénaire a été mis en examen pour viols et agressions sexuelles sur mineures mercredi dernier. Il a été incarcéré le lendemain pour une durée de quatre jours.

Les agressions qui lui sont reprochées se sont notamment produites à Paris, à La Baule, commune de Loire-Atlantique, dans les Hauts-de-Seine et dans le Val-d'Oise. Tantôt au domicile de l'entraîneur, tantôt dans sa voiture, dans les locaux du club de Sarcelles (Val-d'Oise) où il a travaillé entre 1998 et 2007, ou lors de déplacements pour des matches et des tournois.

"D'une certaine perversité"

Lors de sa garde à vue, l'homme a admis un viol dans un cas particulier. Pour le reste, il a évoqué des relations consenties, admettant qu'elles n'étaient "pas normales". Au moment des faits, les trois jeunes filles plaignantes dans ce dossier étaient âgées de 12 à 17 ans.

L'entraîneur reconnaît aussi avoir exercé des violences physiques et psychologiques sur les adolescentes. "Il a porté des coups, a filmé l'une d'elles en train de lui faire une fellation et a menacé la jeune fille de diffuser la vidéo", a relaté Robert Gelli, le procureur de la République de Nanterre.

Pour le magistrat, les jeunes filles se trouvaient "sous la coupe de quelqu'un qui pouvait faire aboutir leurs espérances professionnelles" et avaient de ce fait affaire à un homme d'une "certaine perversité".

Pas d'autres victimes identifiées à ce jour

C'est seulement le 1er février, après des années de silence, que l'une d'entre elles a osé porter plainte. Depuis, deux autres jeunes femmes se sont manifestées à leur tour.

La justice va désormais s'attacher à retracer le parcours de cet homme sans antécédent judiciaire, qui officiait au Levallois Sporting Club au moment de son interpellation. Pour le moment, "aucun élément" ne permet d'identifier d'autres victimes, a précisé le parquet de Nanterre.

M. T. avec AFP