L'avocat de Nordahl Lelandais rappelle que "le mensonge fait partie des axes de défense"

Après avoir nié pendant des mois être impliqué dans la disparition de Maëlys, Nordahl Lelandais a avoué l'avoir tuée le 14 février. Invité mardi matin sur BFMTV et RMC, Alain Jakubowicz, son avocat, a rappelé qu'en France, le mensonge n'était pas interdit par la loi.

"Un prévenu, un mis en examen, a le droit de mentir", a rappelé ce mardi matin Me Alain Jakubowicz, invité de Jean-Jacques Bourdin sur BFMTV et RMC. L'avocat de Nordahl Lelandais, qui défend son client dans les affaires de l'enlèvement et du meurtre de Maëlys et de l'assassinat d'Arthur Noyer, a toutefois nié que son client lui avait "menti". 

"Non, il a exprimé sa vérité, qui s'est avérée être inexacte (sic), pas à moi, au juge d'instruction, à la famille de Maëlys", a nuancé l'avocat pénaliste, reconnaissant que c'était "un vrai sujet". 

"Le mensonge, en droit français, n'est pas un délit"

"Mais j'ai rappelé et je rappelle, même si ça heurte, que le mensonge, en droit français, contrairement aux Etats-Unis d'Amérique, n'est pas un délit", a-t-il insisté. 

Me Jakubowicz a toutefois rappelé que si le prévenu en avait le droit, mentir s'effectuait "à ses risques et périls". Néanmoins, procéder de la sorte peut être une stratégie de défense. 

"Le mensonge fait partie des axes de défense, ainsi est notre loi", a martelé l'avocat sur le plateau de Bourdin Direct. "Ce n'est pas moi qui l'ai faite, et je suis effectivement d'une certaine façon un gardien de cette loi", a-t-il déclaré.

Pendant plusieurs mois, Nordahl Lelandais a nié toute responsabilité dans la disparition de Maëlys lors d'un mariage à Pont-de-Beauvoisin en Isère. Mercredi 14 février, il a finalement avoué avoir tué "involontairement" l'enfant de neuf ans, avant de guider les gendarmes pour retrouver son corps. 

Dans le dossier de l'assassinat du caporal Arthur Noyer en avril dernier, pour lequel il est également mis en examen, Nordahl Lelandais garde le silence.

Liv Audigane