INFO BFMTV. Policier agressé à Tourcoing: les deux suspect incarcérés provisoirement remis en liberté sous contrôle judiciaire strict

Les deux jeunes hommes qui avaient été incarcérés provisoirement suite à l'agression d'un policier de la Brigade anti-criminalité (BAC) à Tourcoing, ont été remis en liberté sous contrôle judiciaire strict ce mercredi 17 septembre, par le juge des libertés et de la détention du Tribunal judiciaire de Lille, annonce le parquet de Lille a BFMTV.
Dimanche, les deux suspects, un majeur et un mineur, avaient sollicité un débat différé devant le tribunal, et dans l'attente, les deux personnes avaient été incarcérés provisoirement.
Des obligations multiples à respecter pour les jeunes
Ce débat devant le juge des libertés et de la détention a finalement eu lieu ce mercredi pour les deux mis en cause. Les deux personnes ont finalement échappé à la détention provisoire. Toutefois, une source judiciaire précise auprès de BFMTV que le majeur a des obligations multiples et variées.
Le majeur a notamment une obligation de pointage, une interdiction de venir à Tourcoing ou encore une mesure d'éloignement dans un autre département. Le mineur fait quant à lui l'objet d'un placement en Centre Éducatif Renforcé, et a aussi l'interdiction d'aller à Tourcoing.
Les deux jeunes suspects n'avaient pas de casier judiciaire. Ils sont par ailleurs éloignés les uns des autres dans le cadre de leur contrôle judiciaire strict, un moyen pour la justice d'éviter qu'ils puissent se concerter.
"Un abandon scandaleux"
Jeudi 11 septembre, le policier de la BAC a été agressé par de nombreux jeunes alors qu'il était en intervention jeudi vers 18h30 dans le quartier du Pont de Neuville, à Tourcoing. Un vol de trottinette appartenant a un jeune de 15 ans était à l'origine de cette agression.
Sollicité, le parquet de Lille indique à BFMTV ne pas savoir encore s'ils feront appel, ou pas, de ces deux décisions. Ils ont 10 jours pour le faire.
En réaction à cette décision, Alliance Police Nationale dénonce "un abandon scandaleux", expliquant qu'il y a "des policiers non protégés, sacrifiés et un pays qui laisse la place à la violence comme norme sociétale". Le syndicat a également demandé une audience auprès du Premier ministre Sébastien Lecornu.