Enquête de l'IGPN, auditions au Sénat: où en est l'affaire Benalla?

Alors que le gouvernement et le chef de l'État font leur rentrée ce mercredi, l'affaire Benalla n'a pas fini d'embarrasser.
L'affaire Benalla est loin d'être finie. Alors que le gouvernement fait sa rentrée ce mercredi avec un premier conseil des ministres et qu'une réunion d'arbitrages budgétaires doit se tenir dans la foulée, le dossier brûlant de l'été pourrait de nouveau embarrasser au plus haut sommet de l'État.
Plusieurs enquêtes restent ouvertes et, politiquement, cette affaire pourrait laisser des traces pour Emmanuel Macron et son entourage. Si le président de la République a assuré être "le seul responsable" de cette affaire, il l'a cependant qualifiée de "tempête dans un verre d'eau".
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Le silence d'Alexandre Benalla
À ceux à qui il parle encore, Alexandre Benalla explique qu'il ne communiquera plus publiquement, qu'il doit s'occuper de sa famille et que la justice doit pouvoir travailler sereinement. Les juges, pour l'instant, le laissent tranquille. L'ancien garde du corps du président de la République n'a pas été obligé de quitter le Maroc où il a passé une partie de l'été. Son avocat précise qu'il n'est pas, pour l'heure, convoqué par la justice.
Une enquête a été confiée à la Brigade de répression de la délinquance contre la personne. Alexandre Benalla a été mis en examen pour "violences en réunion n'ayant pas entraîné d'incapacité temporaire de travail", "immixtion dans l'exercice d'une fonction publique en accomplissant des actes réservés à l'autorité publique", "port et complicité de port prohibé et sans droit d'insignes réglementés par l'autorité publique", "recel de violation du secret professionnel" et "recel de détournement d'images issues d'un système de vidéo protection".
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L'enquête de l'IGPN
Au-delà de l'enquête judiciaire, l'affaire Benalla comporte d'autres implications. L'Inspection générale de la police nationale (IGPN) enquête sur la présence du proche du chef de l'État lors de la manifestation du 1er-Mai à Paris. Selon son rapport, c'est le chargé de mission de l'Élysée lui-même qui aurait émis le souhait de participer à cette manifestation auprès de deux hauts gradés de la direction de l'ordre public et de la circulation (DOPC) sans pour autant en faire la demande officielle.
La police des polices doit aussi préciser le rôle de trois policiers mis en examen pour avoir remis des images de vidéos surveillance à Alexandre Benalla.
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Le volet politique
Enfin, les remous politiques de l'affaire Benalla ne sont pas terminés. Malgré l'échec de la commission d'enquête de l'Assemblée nationale, qui a annoncé qu'elle ne rendrait finalement pas de rapport, le Sénat va reprendre ses travaux courant septembre.
Philippe Bas, qui conduit les débats parlementaires, n'exclut pas de nouvelles auditions. Le sénateur et président de la commission des lois a par ailleurs la ferme intention d'entendre le principal intéressé.
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