Doubs: un groupe néonazi démantelé, trois hommes en garde à vue

Le logo du groupuscule "Blood C18 Honour" sur son site Internet. - -
Trois hommes, soupçonnés d'appartenir à un groupuscule néonazi, ont été placés en garde à vue ce mardi dans le Doubs. Plus tôt dans la matinée, une demi-douzaine de membres de ce groupe, "Blood and Honour C18" (Sang et honneur combat 18), avaient été interpellés.
C'est la gendarmerie qui s'est chargée de ce coup de filet, lancé à 6 heures du matin dans la région de Morteau. Les suspects ont été arrêtés pour "organisation et participation à un groupe de combat" et "association de malfaiteurs en vue de la préparation d'un délit puni de 10 ans de prison".
Parmi les trois hommes placés en garde à vue figurent deux frères d'une trentaine d'années, déjà condamnés pour des actes de violence à caractère racisete, ont indiqué des sources concordantes.
La photo d'un commando armé
Depuis deux semaines, le groupe est monté en puissance en publiant notamment sur son site Internet une photo de huit hommes cagoulés portant des armes, dont une kalachnikov, un fusil à pompe et des fusils de chasse. Il y annonçait également qu'il était prêt à passer à l'acte pour défendre ses idéaux nationalistes.
Un tag "Blood C18 Honour" de plusieurs mètres de long et de hauteur, et un autre tag du même acabit, ont également été découverts par un collectif anti-fasciste de Besançon à deux endroits: sur une ferme à Epenoy, dans le Doubs, puis sur un bâtiment à Champagnole, dans le Jura.
Un groupe surveillé
"Ce groupe, qui célèbre tous les ans l'anniversaire d'Hitler et dont le site internet contient des propos racistes et néonazis, est surveillé depuis un certain temps par la cellule nationale d'enquête qui agit sur les groupuscules extrémistes", a précisé Didier Guériaud, l'officier de communication de la région de gendarmerie de Franche-Comté. "Il y avait une volonté très ferme de la gendarmerie et de la justice d'agir très vite".
Des perquisitions sont en cours pour tenter de retrouver des armes et des objets susceptibles de les incriminer également pour "port d'armes".