Crèche clandestine de Marseille : réquisition de 14 mois avec sursis

Quatorze mois de prison avec sursis et 20.000 euros d'amende ont été requis lundi 8 octobre contre la responsable d'une crèche illégale du centre de Marseille renvoyée en correctionnelle pour travail dissimulé, avec en toile de fond une pénurie de places d'accueil des tout-petits dans la ville. Une contravention de 1.000 euros a également été requise pour "non-respect des obligations de contrôle et de conformité pour les établissement recevant du public", à l'encontre de cette femme de 59 ans dont l'établissement a été fermé en juin.
Monique Monarcha qui connaîtra sa condamnation le 17 octobre, femme mince et élégante, a répondu d'une voix faible et entrecoupée de sanglots aux questions du tribunal. "Je voulais terminer comme ça", s'est contenté de dire la prévenue, faisant allusion à sa retraite prochaine. Puis elle s'est embrouillée, ne trouvant pas d'explication lorsque la présidente lui demande pourquoi elle avait donné une fausse identité et un faux numéro de téléphone aux policiers.
L'Urssaf, seule partie civile dans la procédure, a réclamé 30.000 euros de préjudice à Mme Monarcha, tandis que la caisse d'allocation familiale (Caf) s'est retournée directement contre les parents, leur demandant de rembourser l'aide pour la garde à domicile (prestation d'accueil du jeune enfant) qu'ils avaient perçue, a précisé la présidente du tribunal.