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Police-Justice

Covid-19: un homme vacciné dépose un recours devant le conseil d'Etat pour pouvoir déroger au confinement

Le Conseil d'Etat a donné raison à la société financière Pinault, en conflit avec l'administration fiscale.

Le Conseil d'Etat a donné raison à la société financière Pinault, en conflit avec l'administration fiscale. - Thomas Samson - AFP

S'estimant protégé grâce au vaccin contre la maladie infectieuse, l'octogénaire demande à ne plus être soumis aux mesures restrictives mises en place pour lutter contre la propagation du virus.

Vacciné et déconfiné? C'est du moins le souhait exprimé par un octogénaire qui a reçu les deux doses du sérum produit par les laboratoires Pfizer et BioNTech contre le Covid-19. D'après une information d'Europe 1, l'homme âgé de 83 ans a déposé un référé liberté devant le conseil d'Etat. Ce recours permet de demander la mise en place d'une mesure pour sauvegarder une liberté fondamentale que l'on considère bafouée par l'administration.

En l'occurence, c'est la liberté d'aller et venir qui est réclamée par cet homme habitant en Île-de-France. Désormais vacciné, il s'estime en droit de déroger aux mesures restrictives renforcées mises en place par le gouvernement dans ce département (et dans 18 autres). Pour justifier sa demande auprès du conseil d'Etat, ses avocats avancent que "la mise en place de ce troisième confinement a deux finalités: prévenir la transmission du virus et éviter un engorgement des services de réanimation".

Or, "le confinement des personnes vaccinées ne favorise aucune de ces deux finalités", le vaccin étant "désigné comme l’unique solution pour mettre un terme définitif à la pandémie de Covid-19".

Une efficacité "contingente" des vaccins

Des arguments que récuse le ministre de la Santé qui plaide pour un rejet de la demande de l'octogénaire. Olivier Véran rappelle que "l'efficacité des vaccins" est "partielle". Une étude américaine, publiée lundi, portant sur les vaccins Pfizer et Moderna confirme en effet que l'efficacité de ces vaccins est estimée à 80% pour une dose, et 90% pour deux doses.

Une protection importante contre une infection au coronavirus mais pas suffisante pour que les "règles relatives aux limitations de circulation" puissent être différenciées "selon que les personnes ont reçu ou non des doses des vaccins", argumente le ministre.

De plus, l'arrivée des variants rend encore plus "contingente" leur efficacité, précise Olivier Véran dans son mémoire de réponse que nos confrères ont pu consulter. Surtout, le vaccin réduit le risque de contracter une forme grave de la maladie mais il n'empêche pas d'être porteur du virus et "de le transmettre aux tiers". La question est débattue ce mardi devant le conseil d'Etat.

Ambre Lepoivre Journaliste BFMTV