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Police-Justice

Clichy-Sous-Bois: le frère de Bouna réclame "une police exemplaire"

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Le procès des policiers ayant poursuivi Zyed et Bouna a débuté lundi. Un procès attendu depuis près de dix ans par les familles des deux jeunes garçons, morts en 2005 à Clichy-sous-Bois. "On a besoin d'une police, mais une police utile et exemplaire", témoigne le frère de Bouna.

Après ce drame que les familles ont toujours du mal à s'expliquer, trois semaines d'émeutes avaient enflammé les banlieues françaises. Le procès de deux policiers poursuivis pour "non-assistance à personne en danger" après la mort de Zyed et Bouna dans un site EDF à Clichy-sous-Bois, en 2005, s'est ouvert ce lundi à Rennes. 

"On a besoin de ce procès pour faire notre deuil"

Dix années d'attente auront été nécessaires pour parvenir à ce procès. La vie de leurs familles est comme suspendue depuis tout ce temps."C'est comme quelque chose qui est tombé sur nous", raconte Amor Benna, le père de Zyed, au micro de BFMTV.

Revenu de Tunisie spécialement pour le procès, il "attend la justice maintenant". Adel, le frère de Zyed, développe: "On a besoin de ce procès, pour faire notre deuil et sauver l'honneur de mon frère. Parce qu'il est passé du statut de victime à celui délinquant", explique celui qui attend "toute la vérité" de ce procès.

Une police "exemplaire"

Pas plus de sentiment de revanche, ni de colère, chez les proches de Bouna. Son fère nourrit l'espoir d'une réconciliation entre les jeunes et la police.

"On n'est pas tous contre la police, on a besoin d'une police", concède volontiers Siaka Traoré. "Mais une police utile et exemplaire qui est là pour le secours de toute personne. Avant tout, ce sont des gardiens de la paix", précise-t-il.

Dans ce dossier, les parquets successifs, de Bobigny à Rennes, ont toujours soutenu le non-lieu.Le gardien de la paix Sébastien Gaillemin, 41 ans, qui était sur place, et Stéphanie Klein, 38 ans, qui était au standard du commissariat, comparaissent pour non-assistance à personne en danger. Ils encourent au maximum cinq ans de prison et 75.000 euros d'amende.

A. D. avec Pauline Revenaz