Chasse à l'homme à Brest après l'évasion du détenu fiché S

L'homme est toujours recherché jeudi matin, après son évasion dans la matinée lors d'un transfert à l'hôpital. L'un de ses complices s'est rendu.
Où se cache le détenu qui s'est évadé mercredi matin en arrivant à l'hôpital de Brest? La police quadrille la ville et ses alentours pour retrouver cet homme, âgé de 21 ans et suivi au titre de la radicalisation. En tout, quelque 1.000 policiers et gendarmes du Finistère ont reçu son signalement.
Mercredi, alors qu'il était transféré pour passer des examens de routine à l'hôpital, il a réussi à prendre la fuite en prétextant refaire ses lacets. "A peine descendu du véhicule, il s'est enfui en courant. Un collègue a réussi à le rattraper, il s'est débattu et a réussi à s'enfuir", explique Joseph Rousseau, délégué FO-Pénitentiaire. De là, l'homme a rejoint une voiture où deux hommes l'attendaient pour l'aider à prendre la fuite.
Dépassé par les événements, le chauffeur et propriétaire de la voiture s'est rendu mercredi soir au commissariat peu avant 18 heures. Le jeune homme âgé de 20 ans a été entendu mercredi soir et son audition devrait reprendre jeudi matin.
Des portables retrouvés dans sa cellule
Des téléphones portables ainsi qu'un courrier médical l'informant du créneau de son rendez-vous ont été retrouvés dans sa cellule. Selon une source proche de l'enquête, il était signalé en raison de sa conversion à l'islam, la pratique rigoriste de sa foi et un changement physique. Cependant, il ne tenait pas de discours rigoriste, ni avant ni pendant sa détention.
Cet homme "fait l'objet d'une fiche S parce qu'il a une tendance à la radicalisation et qu'il est suivi pour ça", a indiqué le procureur de Brest, Jean-Philippe Récappé. Il n'a cependant jamais été condamné pour des faits de terrorisme ou d'apologie du terrorisme, a-t-il ajouté, assurant dans la soirée qu'il était toujours activement recherché.
La ministre de la justice a demandé "sans délai" à l'administration pénitentiaire "toutes les précisions nécessaires pour juger des circonstances de cette évasion", a indiqué la Chancellerie mercredi soir dans un communiqué.
Originaire de Landerneau, près de Brest, l'homme avait 23 mentions à son casier judiciaire pour des faits de vol, dégradation et outrage notamment, selon le procureur. Le Breton était en détention provisoire depuis le 13 novembre pour "vol par escalade dans un entrepôt", selon le parquet de Brest. Sa détention devait se prolonger jusqu'en juillet.
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