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Police-Justice

Béthune: il sectionne son bracelet électronique pour retourner en prison

L'homme a préféré la prison plutôt que ses propres murs, chez lui.

L'homme a préféré la prison plutôt que ses propres murs, chez lui. - -

Ce condamné ne supportait pas d'être enfermé chez lui avec sa compagne, avec qui il était en conflit, selon le parquet de Béthune, dans le Pas-de-Calais.

Un condamné du Pas-de-Calais, qui bénéficiait d'un aménagement de peine, a sectionné la semaine dernière son bracelet électronique pour retourner en prison, parce qu'il était en "conflit" avec sa compagne, a-t-on appris mardi auprès du parquet de Béthune.

L'homme, âgé d'une cinquantaine d'années et qui purgeait une peine pour de nombreux délits routiers liés à la consommation d'alcool, a sectionné son bracelet électronique, avant d'aller frapper aux portes de la maison d'arrêt de Béthune, qui n'avait "pas juridiquement de raison de l'incarcérer immédiatement", a indiqué le parquet, confirmant une information de La Voix du Nord.

Il a été placé en garde à vue puis écroué samedi, avant de passer en comparution immédiate lundi et d'être condamné pour son geste à deux mois de prison. "C'est quelqu'un qui était en exécution de fin de peine, et qui n'a pas supporté l'enfermement chez lui", a précisé le parquet, selon lequel il était "manifestement en conflit avec sa compagne". "Donc, il a effectivement sectionné son bracelet, ce qui a provoqué une alerte. Il souhaitait retrouver la maison d'arrêt..."

"Enfermé" dehors

Si ce type de fait est rare, "il est constant de dire que, pour certaines personnes, il est difficile de supporter ce type d'enfermement, avec la tentation de sortir alors qu'on ne peut pas", selon le parquet.

Les détenus qui bénéficient de cette surveillance électronique de fin de peine peuvent, lors de quelques plages horaires sur une semaine, notamment pour des démarches d'insertion quitter le domicile familial, "mais sinon, le reste du temps, elles doivent rester dans un périmètre très restreint, ce qui fait que certaines personnes ne le supportent pas", a ajouté cette source.

Au 1er avril dernier, 68.859 personnes étaient incarcérées en France. Sur l'ensemble de la population carcérale, 461 personnes étaient placées sous surveillance électronique de fin de peine, selon des statistiques de la direction de l'administration pénitentiaire.

A. G. avec AFP