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Police-Justice

Attentat de Charlie Hebdo: la protection de Charb en questions

La protection rapprochée de Charb, directeur de publication de Charlie Hebdo, aurait été défaillante.

La protection rapprochée de Charb, directeur de publication de Charlie Hebdo, aurait été défaillante. - AFP

Pourquoi le directeur de publication de Charlie Hebdo n’était protégé que par un seul policier lors de l’attentat? Où était le deuxième homme sensé l’escorter? Sept semaines après la fusillade, la protection rapprochée de Charb pose question.

A bientôt deux mois de l’attentat de Charlie Hebdo, qui a coûté la vie de douze personnes, la protection rapprochée de Charb pose question.

Où était le deuxième policier?

Le directeur de la publication de l’hebdomadaire satirique était, en théorie, sous la protection de deux policiers du Service de la protection des personnalités (SDLP). Or, lors de l’attentat du 7 janvier 2015, un seul policier était présent: Franck Brinsolaro, mort sous les balles des frères Kouachi. Au moment de l'attentat, le second policier chargé de la protection de Charb se serait en effet éclipsé le temps de faire une course, affirme RTL.

Mais ce n’est pas tout. De l’avis de "certains experts" cités par la station, Charb, dont la tête était mise à prix par Al-Qaïda, était loin d’être suffisamment protégé. En effet, l’affectation de deux hommes du SDLP relève plus d’un simple dispositif d’accompagnement que d’une protection rapprochée. Comme l’explique RTL, pour une protection adaptée à la réalité des menaces, Charb aurait dû être surveillé par huit fonctionnaires: quatre gardes du corps - ce qui était le cas quelques mois avant la tuerie - et quatre policiers en civil, pour surveiller son domicile et la rédaction. Peu de temps avant la fusillade, le dispositif avait été allégé. 

Ni sas, ni porte blindée

Egalement pointée du doigt: l’absence de porte blindée et de sas sécurisé devant l’accès à la rédaction, rue Nicolas Appert. Ce dispositif aurait été abandonné pour des raisons budgétaires. Les frères Kouachi "connaissaient ces failles et en ont simplement profité", croit savoir RTL. 

C. P.