Décès à 96 ans de la soeur jumelle du dernier Chah d'Iran

La soeur jumelle de l'ancien Chah d'Iran, la princesse Ashraf Pahlavi, dans les années 1950 lors de son arrivée en France - STF - AFP
La soeur jumelle de l'ancien Chah d'Iran, la princesse Ashraf Pahlavi, pionnière controversée des droits des femmes dans son pays, est décédée jeudi à l'âge de 96 ans, a annoncé son conseiller.
Selon les médias officiels iraniens, la princesse est décédée chez elle à Monte-Carlo.
Une diplomate de talent
Considérée comme une diplomate de talent, la princesse Ashraf a conduit la délégation iranienne de l'Assemblée générale de l'ONU pendant plus de dix ans, a précisé le conseiller de la princesse, Robert Armao.
Elle était aussi une porte-parole importante de son frère, dont elle a conduit plusieurs missions diplomatiques, comme en Chine.
Considérée comme une pionnière en matière de droits des femmes en Iran, elle fut la première à y apparaître en public sans voile, ce qui lui a valu d'être la cible des extrémistes religieux iraniens.
En exil, elle a beaucoup participé à la promotion de l'héritage culturel, artistique et littéraire de l'Iran.
Elle avait un fils, le prince Chahram, cinq petits-enfants ainsi que des arrière-petits-enfants.
Renversé par la Révolution islamique
Le Chah Mohammad Reza Pahlavi a dirigé l'Iran de 1941 à 1979, quand il a été renversé par la Révolution islamique menée par l'ayatollah Rouhollah Khomeiny.
La princesse Ashraf "a continué à penser à l'Iran jusqu'à son dernier souffle et elle est décédée en espérant que son pays serait libéré", a écrit son neveu Reza Pahlavi, fils de l'ancien Chah, sur sa page Facebook.
Reza Pahlavi, qui vit près de Washington, s'est déclaré dans son message en farsi "profondément attristé" par la mort de sa tante.
"J'ai beaucoup de souvenirs d'elle depuis mon enfance jusqu'à aujourd'hui. En particulier, son inquiétude de voir l'Iran perdre son statut après la Révolution islamique, et l'espoir qu'elle a toujours gardé pour la liberté et la dignité de l'Iran", a-t-il ajouté.
Il a rendu hommage aux "efforts considérables" de la princesse pour "améliorer les droits des femmes, le bien-être social" et sa lutte contre l’illettrisme en Iran, ainsi que sur la scène internationale.