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Paris: un père de famille dénonce le manque de lycées adaptés à sa fille en situation de handicap

Joël déplore l'absence d'aménagements adaptés pour les personnes en situation de handicap dans les lycées parisiens et remet en cause l'investissement de la région pour assurer une meilleure accessibilité.

"Elle ressent une injustice." Joël, père de famille résidant dans le 12e arrondissement de Paris, dénonce l'absence d'établissements scolaires adaptés à sa fille, en situation de handicap.

Cette dernière doit rentrer au lycée en septembre prochain, mais son établissement de secteur, le lycée Maurice-Ravel, n'est pas accessible aux personnes en fauteuil roulant.

"Il faudrait y installer des ascenseurs. Refus de travaux de la région", déplore Joël Borowski au micro de BFM Paris-Île-de-France.

Des aménagements à réaliser dans les établissements

Un autre établissement public se trouve à environ 200 mètres de là. Mais le même problème se pose: le lycée Hélène-Boucher comprend lui aussi des escaliers, et pas seulement à l'extérieur du bâtiment.

"Il y a à l'intérieur des marches à gravir, et donc il faudrait aménager un petit monte-charge, soit une entrée par derrière", explique Joël.

À force de recherches, le père de famille a fini par trouver un établissement plus moderne, et donc accessible aux personnes en fauteuil, dans Paris. Mais se pose un autre problème: il s'agit d'un établissement privé, ce qui rend difficile la prise en charge d'autres besoins de sa fille au sein du lycée.

"Ma fille a besoin d'un lève-personne, une sangle, pour qu'on puisse la soulever de son fauteuil, et l'installer sur une table. Et ces financements, la région dit qu'elle ne veut pas les faire, parce que c'est un établissement privé", explique Joël.

Un manque de "volonté" de la région?

De son côté, la région a formulé une contre-proposition à Joël: inscrire sa fille dans un établissement adapté, en dehors de Paris. Une solution qui n'arrange pas nécessairement la famille, puisque le lycée se trouve alors bien plus loin de son domicile. L''établissement est, par ailleurs, encore en travaux, et devrait le rester après la rentrée de septembre.

"En fin de compte, je pense que ce qui les arrangerait bien, c'est qu'elle soit inscrite au CNED [Centre national d'enseignement à distance, ndlr], aux cours par correspondance. Ce qu'elle ne veut pas", déplore le père de famille.

Joël met en cause la volonté de la région d'améliorer l'inclusion des personnes en situation de handicap dans le milieu scolaire.

"Il y a les moyens de visiter le château de Versailles, par exemple, mais pour un lycée et pour une jeune fille dans un lycée parisien, il n'y a pas eu de volonté", déplore-t-il.

Contactée par BFM Paris-Ile-de-France, la région se dit toutefois pleinement mobilisée sur le sujet et assure faire son maximum pour trouver une solution d'ici la rentrée de septembre.

Rémi Sanlis, Ariane Limozin avec Laurène Rocheteau