Paris: des tirs de mortiers d'artifice déclenchent un incendie dans une maison de retraite

Aucun blessé n'est à déplorer.

Grosse frayeur ce jeudi dans une maison de retraite de la rue de la Duée, dans le 20ème arrondissement de Paris. Un incendie s'est déclaré vers 21h dans une résidence pour personnes âgées à la suite d'un tir de mortier d'artifice.

Ce dernier a atteri sur un balcon très encombré, situé au premier étage du bâtiment. Les affaires qui s'y trouvaient se sont rapidement embrasées. Par chance, la résidente de l'appartement, où le feu s'est propagé, a pu être évacuée par son petit-fils, présent sur les lieux.

Les sapeurs-pompiers de Paris ont lutté plusieurs heures pour éteindre le sinistre, qui n'a fait aucun blessé, indique la préfecture de police de Paris à BFM Paris Île-de-France. Tous les résidents des 56 appartements ont été évacués. Selon le maire du 20ème arrondissement, Éric Pliez, des jeunes seraient intervenus avant l'arrivée des pompiers pour extraire des personnes âgées du bâtiment.

Certaines d'entre-elles ont été relogées dans des hôtels à proximité. L’habitante de l’appartement ravagé par les flammes s'est installée dans une autre résidence du Centre d'action sociale de la Ville de Paris. Les locataires des appartements attenants inondés par l'intervention des pompiers pourront quant à eux regagner leurs logements avant la fin de la semaine.

Les tirs de mortiers d'artifice fréquents dans le quartier

Dans le quartier, les riverains déplorent l'utilisation régulière de mortiers d'artifice. La mairie tente d'endiguer le problème en distribuant des flyers dans les établissements scolaires ou encore via les médiateurs de la Ville de Paris, qui font un travail de sensibilisation.

"C'est un phénomène qui s'amplifie et qui nous inquiète. On est très vigilants", soutient Éric Pliez. "Ce qui m'inquiète, c'est la prolifération des produits pyrotechniques sur Internet. C'est dangereux pour les autres, c'est dangereux pour soi aussi. Nous pensons, avec des artificiers, à faire des stages auprès de la jeunesse pour qu'ils comprennent les risques que représentent ces produits", a-t-il conclu.

Alexia Elisabeth et Sarah Boumghar