"Maintenant, ça suffit": Anne Hidalgo appelle Total à négocier avec les syndicats

Anne Hidalgo, à Paris le 28 mars 2022 - Thomas COEX © 2019 AFP
Alors que la grève a été reconduite ce mercredi dans quatre sites de TotalEnergies, la maire de Paris dénonce cette situation qui entraîne des pénuries de carburant dans de nombreuses stations franciliennes.
"Je crois que là maintenant, en effet, ça suffit et (il faut) que Total négocie avec ses syndicats", a lancé Anne Hidalgo ce mercredi lors du Conseil de Paris.
La maire avait été interpellée un peu plus tôt par Nicolas Bonnet-Oulaldj, président du groupe des communistes au Conseil de Paris: "Cette pénurie est le résultat d'une colère sociale qui enfle dans le pays et de la fin de non-recevoir de Total face à ses salariés qui réclament simplement une augmentation de leur salaire au niveau de l'inflation."
Nicolas Bonnet-Oulaldj s'en est pris au groupe Total dénonçant "d'odieux procédés" visant à "salir ses salariés", notamment par la publication des montants des salaires que toucheraient ses employés.
Un contentieux avec Total
En réponse, Anne Hidalgo a rappelé l'opposition de la ville de Paris face au groupe Total, notamment via un contentieux international lancé avec d'autres villes, dont New-York et l'association Amnesty International. Il s'agit de contraindre la multinationale française à respecter les exigences environnementales dans toutes ses activités.
"J'ai été aussi celle qui n'a pas souhaité que Total soit partie prenante des Jeux olympiques et paralympiques à Paris et chaque jour, je me félicite finalement de cette décision que j'ai prise", poursuit la maire de Paris.
Elle met en cause les choix de Total de rester en Russie en plein conflit face à l'Ukraine et "malgré les protestations et le retrait de beaucoup de groupes internationaux".
Antoine Guillou, adjoint à la maire en charge notamment des ressources humaines, appelle, lui aussi, le groupe pétrolier à "retourner autour de la table et négocier" avec les syndicats. Ce mercredi, après une première réunion avec la direction, la CGT a indiqué "ne pas appeler à la levée de la grève".