"Efface ton sourire": l'IGPN saisie après un enregistrement audio de policiers menaçant des manifestants

Le préfet de police de Paris a annoncé saisir l'IGPN ce vendredi soir.

L'IGPN déjà saisie une seconde fois. Après le rejet des deux motions de censure et l'adoption par le Parlement de la réforme des retraites, plusieurs manifestations improvisées se sont tenues à Paris lundi soir. Dans un enregistrement publié par Loopsider et Le Monde, des policiers de la Brav-M ont menacé d'envoyer "à l'hôpital" des jeunes manifestants. Le préfet de police Laurent Nuñez a annoncé saisir l'IGPN.

"Je suis très choqué, a réagi sur France 5 le préfet de police de Paris, qui a annoncé avoir saisi l'IGPN. Ces propos sont graves et déontologiquement posent des problèmes très graves."

"Efface ton sourire"

"Efface ton sourire". La séquence publiée sur les réseaux sociaux de Loopsider débute avec un policier qui demande à un individu d'effacer son sourire et sur un bruit de claque. "Tu la fermes ou tu veux la deuxième?", insiste le policier.

L'individu répond qu'il ne "la ferme pas". Un policier lui demande "t'en veux peut-être une pour te remettre la mâchoire droite". Quand l'individu lui demande s'il répétera ces phrases au commissariat, le policier lui répond: "Le commissariat, moi je n'y vais pas, il n'y a que toi qui parlera", avant d'ajouter: "Tu sais, je peux venir dormir avec toi si tu veux (...) c'est le premier qui bande qui enc*le l'autre?"

Autre séquence de cet enregistrement, un policier qui déclare à un des individus interpellés: "c'est moi qui t'ai mis la balayette en premier".

Présent sur le plateau de BFMTV mardi, le préfet de police Laurent Nunez avait indiqué avoir demandé l'ouverture d'une enquête administrative auprès de l'IGPN après qu'un policier de la BRAV a été filmé en train d'asséner un coup-de-poing à un manifestant qui est ensuite tombé.

Solenne Bertrand