Île-de-France: évacuation d'un campement de 180 migrants à Pantin

Des tentes de migrants au bord du canal Saint-Martin, à Paris, en juin 2018. (PHOTO D'ILLUSTRATION) - Lucas Barioulet - AFP
Les préfets de la région Île-de-France et de la Seine-Saint-Denis ont annoncé ce mercredi dans un communiqué le démantèlement d'un camp de 180 migrants à Pantin. 18 personnes en familles et 162 hommes isolés, principalement d'Afghanistan, se trouvaient sur les berges du canal de l'Ourcq, près du métro Raymond Queneau, à Pantin.
Toutes les personnes déplacées "se sont vues proposer une situation d'hébergement d'urgence et bénéficieront d'un diagnostic social, sanitaire et administratif", écrivent les services administratifs. Les occupants du campement ont été répartis dans "des structures d'hébergement temporaire réparties sur l'ensemble du territoire francilien".
Une opération "sans incident"
L'évacuation s'est déroulée conjointement avec les services de la préfecture de la Seine-Saint-Denis, les services de la préfecture d'Île-de-France et le soutien de la Police nationale.
"Cette opération s'est déroulée sans incident grâce au concours de l'ensemble des acteurs mobilisés: agents des différents services de l'État, des services municipaux de la ville de Pantin, de la ville de Paris et les acteurs associatifs", précise le communiqué.
Autotests et tests antigéniques
Le collectif d'habitants Pantin solidaire appelait depuis plusieurs semaines à une mise à l'abri de ces personnes et une "réponse digne" à cette "situation d'urgence", inquiet des températures glaciales ayant cours la nuit.
Compte tenu du contexte sanitaire, la préfecture a distribué des autotests à l'ensemble des hommes pris en charge. Les familles quant à elles se verront proposer des tests antigéniques à leur arrivée en centre d'accueil.
Si certaines personnes sont testées positives, elles pourront se rendre dans un "centre réservé aux personnes testées positives, dont l'état de santé ne requiert pas d'hospitalisation", précise le communiqué.