BFMTV
Paris Île-de-France

Condamné pour onze viols, un homme en liberté conditionnelle soupçonné d’avoir violé sa fille de 11 ans

La justice représentée. (Photo d'illustration)

La justice représentée. (Photo d'illustration) - Michael Coghlan - CC - Flickr

Condamné à treize ans de réclusion dans l'affaire "adopteunmec.com" en 2017, ce quadragénaire était placé en liberté conditionnelle.

Un homme de 41 ans a été interpellé chez lui, placé en garde à vue aux Mureaux et mis en examen ce samedi 19 octobre à Versailles pour un viol incestueux. Il est soupçonné d’avoir violé sa fille âgée de 11 ans, a appris Le Parisien.

Le parquet de Versailles, ayant reçu vendredi un signalement, a requis son placement en détention provisoire, pour le présenter devant un juge. Les enquêteurs de l’antenne des mineurs de la division de la criminalité territoriale (DCT) ont été chargés des investigations. Entendue, l’enfant a raconté que son père l'avait agressée sexuellement à quatre reprises, lorsque sa mère était au travail.

Déjà connu de la justice pour onze viols

Le suspect est déjà connu de la justice. Outre des délits routiers, des violences ou la consommation de stupéfiants, cet ancien militaire a été condamné il y a six ans pour onze viols. Une affaire qui avait débuté en 2013, quand une victime avait déposé plainte pour viol.

La méthode du quadragénaire consistait à se faire passer pour un célibataire à la recherche d'une relation sérieuse sur le site de rencontre "adopteunmec", avant de devenir insistant, menaçant voire violent, pour imposer une relation sexuelle non consentie et sans préservatif.

L’accusé avait nié les faits durant l’instruction et lors de son premier procès en 2017 devant la cour d’assises des Yvelines. Il avait finalement avoué devant les jurés un an plus tard après avoir écopé d'une peine de treize ans de réclusion.

En liberté conditionnelle

La procureure de Versailles, Maryvonne Caillibotte a précisé au Parisien que cet homme était en liberté conditionnelle à la suite d'une décision d’un juge de l’application des peines. "On nous fait souvent la critique d’être trop dur dans cette juridiction, je peux vous dire que cela était étayé par un dossier et un projet sérieux", a-t-elle argumenté.

Cette libération conditionnelle avait été obtenue par son avocat, Maître Fabien Arakelian, après la cassation du procès pour une nullité de procédure. En l'occurrence, un témoin n’avait pas prêté serment. De quoi lever la période de sûreté et permettre un aménagement de la peine. Il restait alors au condamné huit ans de détention à purger. Le tribunal avait aussi ajouté à la condamnation un suivi socio-judiciaire de cinq années et une injonction de soins.

Gabriel Joly