Boulogne-Billancourt: la mairie veut réguler les "dark kitchen"
Les "dark kitchen", restaurants servant uniquement en livraison, agacent au quotidien les habitants et commerçants de Boulogne-Billancourt. Le phénomène a pris de l'ampleur depuis le premier confinement, décuplant le nombre de livreurs motorisés dans certains quartiers de la commune des Hauts-de-Seine.
"C'est que du bruit, c'est que de la crasse, regardez l'état des trottoirs", déplore au micro de BFM Paris Kamel, un buraliste.
"La vie est infernale ici"
De son côté, Gilles, barman, dénonce les "nuisances sonores" des scooters qui défilent dans les rues. Des nuisances qui persistent lorsque les livreurs "attendent" les commandes qui "ne sont pas prêtes", explique-t-il.
"Les choses ne vont pas se régler du jour au lendemain, donc la vie, en attendant, elle est infernale ici", s'exaspère Guy, un autre habitant.
À défaut d'avoir de la place pour se garer, les livreurs stationnent où ils peuvent. Conscient des nuisances que cela engendre, Oumar dit ne pas vraiment avoir le choix pour travailler.
"Je comprends, il y a des gens qui dorment. Mais on est obligé de se garer pour prendre la commande, juste 3-5min vite fait", déclare-t-il.
Des zones blanches pour freiner les livraisons
Pour faire face à cet afflux de livraison, la mairie met actuellement en place des zones blanches, sans réseau, qui empêchent les livreurs de recevoir leurs commandes.
"Jusqu'à présent, on en a créé à peu près une quarantaine, des sites qui nous ont été signalés par des riverains, des gens qui subissent malheureusement ces problématiques de tranquillité tous les jours. On finit par les démultiplier sur la ville", détaille le directeur général adjoint des services à la mairie de Boulogne, Nicolas Duquesnel.
Pour pallier le manque de stationnement, des espaces dédiés seront proposés aux livreurs où ils pourront se reposer et se réchauffer. Le développement d'une mobilité douce comme vélos et scooters électriques est également envisagée.