Seine-Maritime: Fécamp souhaite être jumelée avec la ville ukrainienne d'Otchakiv

Allemagne, Pays-de-Galle, Hongrie, et bientôt peut-être l’Ukraine. Forte de quatre jumelages, la ville de Fécamp, en Seine-Maritime, entreprend les démarches pour nouer un nouveau lien symbolique avec une ville d’Ukraine cette fois, Otchakiv.
Située à une centaine de kilomètres d’Odessa, la commune ressemble à bien des égards à Fécamp. Toutes les deux accueillent une dizaine de milliers d’habitants et un port. Mais cette envie de jumelage repose avant tout sur des valeurs fortes.
"C'est une ville bombardée chaque jour"
"C’est du soutien, de l’aide, de la fraternité, de la solidarité, égrène Pascal Bronnec, président de l’association 'Fécamp amitiés Ukraine' à BFM Normandie. Ce qui permet de pouvoir les aider, d’échanger."
Cet acte symbolique qu’est ce projet de jumelage arrive quasiment un an après le début de l’invasion russe sur le territoire ukrainien. Le territoire d’Otchakiv n’est d’ailleurs pas épargné, rapporte Inna Danyliak, réfugiée ukrainienne et employée à la mairie de Fécamp.

"Cette ville est bombardée chaque jour et hier, par exemple, une personne est morte", souffle l’employée municipale en quête de contacts locaux ukrainiens pour nouer ce jumelage.
La ville accueille une soixantaine de familles ukrainiennes
Ce projet, s’il aboutit, n’est pas une première en France. Une vingtaine de villes sont jumelées avec une ville ukrainienne dans l’Hexagone. Fécamp, elle, souhaite renforcer des liens, déjà solides, noués avec un peuple qu’elle a accueillie au gré des vagues migratoires depuis le début du conflit.
"Nous avons une soixantaine de familles ukrainiennes qui se sont installées, rapporte David Roussel, le maire de Fécamp. Des liens forts se sont créés avec des habitants de Fécamp, et c’était important de pouvoir prolonger ces liens avec des habitants d’une autre ville."
Le futur jumelage permettrait également de nouer des liens solidaires, notamment chez les jeunes. "L’important justement, c’est que les jumelages perdurent, d’impliquer beaucoup les jeunes, résume Brigitte Soenen, conseillère municipale de Fécamp en charge du jumelage. Sous forme de séjours pour les apprendre à se découvrir les uns les autres, s’enrichir des différences des deux pays."
Pour le moment, rien n’est encore acté. Les Fécampois attendent encore une réponse de la ville d’Otchakiv.