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Orages: un adolescent toujours porté disparu à Beauvais, les recherches se poursuivent

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L'adolescent aurait chuté "soudainement" dans le Thérain, un affluent de l'Oise traversant la ville.

Les recherches sont restées vaines mardi pour tenter de retrouver un lycéen de 17 ans, emporté dans la nuit à Beauvais, dans l'Oise, par la rivière Thérain, grossie par un orage "diluvien" qui a provoqué d'importants dégâts dans la ville.

L'opération, à laquelle ont participé 18 plongeurs, a été interrompue peu après 19h et doit reprendre ce mercredi, ont indiqué les pompiers. Venu sur place à la mi-journée, le ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin, avait affirmé "craindre le pire" pour l'issue des recherches.

Une chute "soudaine"

L'adolescent aurait chuté "soudainement" dans la rivière, un affluent de l'Oise traversant la ville, sans avoir pu se rendre compte qu'il n'était plus sur la chaussée, en raison du niveau de l'eau, a indiqué la procureure de Beauvais, Caroline Tharot.

Habitant Hermes (Oise), à 5 km de Beauvais, il avait passé lundi matin son oral de baccalauréat et était sorti "manifestement à l'occasion de la fête de la musique", rejoignant, selon les images de vidéo-surveillance, un groupe de jeunes dans un préau en contrebas du Thérain" où "ils avaient les pieds dans l'eau dès 23h".

Les images d'une autre caméra proche "montrent, à 23h13, cinq personnes en train de courir, le jeune homme, en avant du groupe, chutant soudainement".

"Deux jeunes hommes se sont immédiatement mis à l'eau pour tenter de récupérer la victime, en vain", a ajouté la procureure, précisant que l'enquête a été confiée au commissariat de police de Beauvais.

Des dégâts "impressionnants"

L'orage de la nuit de lundi à mardi a provoqué des dégâts "impressionnants", selon Gérald Darmanin, qui a promis la prochaine réunion de commissions "pour la reconnaissance de l'état de catastrophe naturelle". Le président sortant de Région, candidat à sa réélection, l'ex-LR Xavier Bertrand s'est aussi rendu sur place.

Les pompiers ont reçu 2200 appels, pour 845 interventions. "En quelques heures, il est tombé 41 mm d'eau, dont 16 mm en 10 minutes", a relevé Luc Corack, responsable local des pompiers.

L'hôpital de la ville notamment a subi d'importantes inondations, une école maternelle a été fermée, quatre autres établissements scolaires touchés, et la succursale de la Banque de France inondée.

Du "jamais-vu" en 20 ans

"Je n'ai jamais vu des intempéries de cette violence et de cette force depuis 20 ans que je suis maire de cette ville", a assuré la maire divers droite Caroline Cayeux à BFMTV.

"Le niveau d'eau est monté très rapidement", a témoigné une autre habitante, Lorie Hermann. "L'eau commençait à rentrer, à atteindre les caves. Il y avait des voitures dans la rue avec des gens bloqués à l'intérieur. (...) Ils ont réussi à sortir, à s'abriter. L'eau est vite redescendue plus tard dans la soirée mais c'était très intense."

"C'était le chaos dans la rue", avec "un torrent de pluie", raconte Elodie Greugny, une boulangère installée dans la commune. "Fallait pas rester là, fallait pas être dehors à ce moment-là", a-t-elle expliqué, encore choquée, à BFMTV. "Il y a des personnes qui ont failli être emportées, il a fallu retenir une dame à deux-trois personnes parce que c'était tellement fort."

D'autres inondations dans la région

La Somme, autre département de Picardie, avait également été touchée lundi soir par d'importants orages qui ont provoqué des "inondations par ruissellement" et le débordement de certains cours d'eau, selon la préfecture. À Loeuilly, un camping a été évacué et une dizaine de personnes mises à l'abri dans la salle des fêtes.

Des inondations ont aussi eu lieu lundi soir dans le sud de l'Aisne et dans le centre de Reims, où les parcs et jardins ont été fermés jusqu'à vendredi et où le syndicat général des vignerons est en train "d'évaluer le dégât" sur le vignoble.

M.D. avec AFP