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Météo France prévoit désormais les phénomènes dangereux sept jours à l'avance

Vagues au large d'Ajaccio.

Vagues au large d'Ajaccio. - PASCAL POCHARD-CASABIANCA / AFP

Le système de vigilance des phénomènes dangereux de Météo France peut désormais prévoir ces derniers une semaine à l'avance, comme l'a noté Le Parisien lundi. Cet approfondissement s'explique par l'amélioration du matériel technologique.

Né il y a vingt ans, aux lendemains des tempêtes dévastatrices de décembre 1999, le système de vigilance de Météo France vient de monter en gamme, comme l'a signalé lundi Le Parisien. En effet, le site dédié de l'institution, à savoir https://vigilance.meteofrance.fr, prévoit désormais sept jours à l'avance les phénomènes dangereux, via son onglet "prochains jours". Jusqu'ici, sa prescience ne portait pas au-delà des prochaines 24 heures.

Une affaire de satellites 

Interviewé par le quotidien francilien, François Lalaurette, directeur des opérations pour la Prévision à Météo France, a expliqué:

"Les puissances de calculs des ordinateurs sont sans commune mesure. De nouveaux outils satellites et radars ont été déployés depuis 1999 et les grandes tempêtes de décembre Lothar­ et Martin". 

Concrètement, cet approfondissement d'un outil permettant de connaître à l'avance la survenue et l'intensité de phénomènes tels que les pluies, orages, neige, inondations, vagues-submersion, canicule et autres vents violents s'appuie sur plusieurs facteurs récents. 

Tout d'abord, le nombre des diffusomètres, c'est-à-dire ces instruments de mesure placés sur les satellites américains et européens qui jaugent la force des vents sur la mer, va croissant. Surtout, en 2018, l'Agence spatiale européenne a lancé l'ADM Aeolus, un satellite enregistrant la puissance des vents, non plus sur les océans, mais à différentes altitudes. Enfin, François Lalaurette, directeur des opérations pour la Prévision à Météo France, évoque l'amélioration des prévisions en matière de vagues et submersion, en donnant même la cause:

"Grâce notamment aux navires du service hydrographique et océanographique de la Marine (SHOM) dont les navires cartographient les fonds proches des côtes parce que selon que ces fonds soient plats ou mouvementés, le profil des vagues ne sera pas le même". 
Robin Verner