L'ONU écarte "pour le moment" l'idée de donner un nom à chaque vague de chaleur

Une nouvelle vague de chaleur s'installe sur la France depuis le Sud-Ouest, avec une montée des températures sur tout le pays. Photo du lit de la rivière Gardon à Sainte-Anastasie, dans le Gard - Pascal GUYOT © 2019 AFP
Malgré leurs effets néfastes, les vagues de chaleur ne seront pas baptisées par l'ONU comme peuvent l'être cyclones et ouragans, a déclaré mardi une porte-parole alors que l'Europe se prépare à une seconde montée des températures en moins d'un mois.
"Pour le moment, nous n'avons pas de système de noms, et ce n'est pas envisagé dans un futur proche", explique Clare Nullis, porte-parole de l'Organisation météorologique mondiale (OMM) lors d'une conférence de presse.
Il y a trois semaines, la ville espagnole de Séville, où le mercure a atteint les 40°C en juin, devenait la première au monde à dévoiler un système pilote permettant de classer et de nommer les vagues de chaleur.
Des phénomènes trop "localisés"
Un tel système présente des avantages de santé publique, permettant de déclencher rapidement des mesures d'urgence en cas d'alerte canicule. Il contribue aussi à une prise de conscience du grand public à propos de l'influence du changement climatique sur ces vagues de chaleur, dont la fréquence et l'intensité vont continuer à augmenter sous l'effet du réchauffement de la planète.
"Nous nommons les cyclones tropicaux (...) : ce sont des grands systèmes, qui affectent plusieurs pays. Les vagues de chaleur sont plus localisées", détaille la porte-parole.
Depuis 1953, les ouragans - le nom donné aux tempêtes tropicales dans l'océan Atlantique - sont nommés suivant les listes du National Hurricane Center (Etats-Unis), qui sont actualisées par l'OMM.
Les cyclones tropicaux du Pacifique et de l'océan Indien sont, eux, nommés suivant des listes établies par des centres météorologiques régionaux sous la tutelle de l'OMM.