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Marseille: les 150 Roms de la rue Cazemajou évacués "sans heurts", 41 personnes relogées

 Les 150 Roms de la rue Cazemajou ont été évacués, ce lundi matin, à Marseille

Les 150 Roms de la rue Cazemajou ont été évacués, ce lundi matin, à Marseille - BFM Marseille Porvence

Les forces de l'ordre ont procédé, ce lundi matin à 9h, à l'évacuation du camp de la rue Cazemajou à Marseille. Trois communautés de Roms, installées depuis cinq ans, y vivaient dans des conditions très précaires.

La police nationale, accompagnée de la police municipale pour sécuriser les lieux, ont procédé à l'évacuation du camp de la rue Cazemajou, ce lundi matin à 9h. Le propriétaire du terrain avait déposé plainte, il y a cinq ans, après l'installation d'environ 150 personnes issues de la communautés Roms.

L'opération, terminée à 10h du matin, "s'est déroulée de manière très rapide, sans heurts, avec fluidité", a déclaré le préfet à l'égalité des chances, Laurent Carrié. 

Les familles avaient été notifiées de l'intervention il y a plusieurs semaines. Dans un communiqué, la préfecture des Bouches-du-Rhône explique que "l'occupation de ce site était devenue incompatible avec la réalisation des travaux d’aménagement du tramway qui desservira les quartiers nord de la ville."

41 personnes relogées

Sur les quelque 140 personnes installées depuis plusieurs années rue Cazemajou, seules celles souhaitant être relogées étaient encore présentes ce matin. 41 personnes de nationalité roumaine et albanaise, dont 20 enfants, ont donc été transférées vers des hôtels. Les 99 autres membres avaient d'eux-mêmes quitté les lieux ce week-end.

© BFM Marseille Provence

Selon nos informations, plusieurs membres de la communauté se seraient déjà réinstallés illégalement à quelques mètres de là, à proximité du Chemin de la Madrague-Ville.

Des conditions de vie extrêmement précaires

Ce matin, les camions de la société Derichebourg procèdaient au nettoyage du camp.  Eclats de verre, chargeurs de téléphone samsung empaquetés... Beaucoup de déchets -environ 60 tonnes, selon les agents- jonchaient le sol.

Des images du camp, tournées à la mi-juin, montraient un véritable dépotoir à ciel ouvert. Les familles y vivaient dans des conditions de vie extrêmement précaires.

Ce départ est un soulagement pour les riverains. L'un d'eux racontait avoir été témoin d'un incendie au micro de BFM Marseille Provence. "Un monsieur est arrivé avec un bidon de gasoil, du fioul, apparemment, [...] Et il a allumé trois points de départ: un là-bas, un vers là et un autre là", disait-il en pointant chaque lieu du doigt.

Aujourd'hui, selon la préfecture, les concertations se poursuivent avec les familles, associations et collectivités territoriales afin detrouver des solutions de logement pérenne aux personnes relogées.

Lola Baille et Hanna Devaud