Villeurbanne: le maire interdit une réunion du parti Reconquête en présence d'Éric Zemmour

La réunion du parti "Reconquête!" devait se tenir ce week-end à Villeurbanne. Le maire redoute des "heurts".

La tenue d'une réunion du parti "Reconquête!", avec la séance de dédicaces d'Éric Zemmour était prévue ce week-end à Villeurbanne. Le maire, Cédric Van Styvendael, en a décidé autrement. L'édile a pris ce mercredi un arrêté d'interdiction "pour interdire la tenue de cet événement où 600 personnes sont attendues, selon les organisateurs".

"L’annonce de la venue d’Éric Zemmour à Villeurbanne provoque de très vives réactions et je le comprends parfaitement, déclare le maire, dans un communiqué. De nombreux échanges sur les réseaux sociaux attestent d’une situation qui pourrait potentiellement entraîner des heurts (...) Dans ces conditions, il serait irresponsable de maintenir cette manifestation."

Une séance de dédicaces

L'événement avait eu le feu vert de l'édile et devait se dérouler dans une salle du CCVA. Plus ou moins disparu des radars depuis sa lourde déconvenue lors de la dernière élection présidentielle, le polémiste d'extrême droite est en pleine tournée promotionnelle de son ouvrage "Je n'ai pas dit mon dernier mot". Il devait tenir ce samedi une séance de dédicaces au Centre culturel et de la vie associative de la commune.

Le Parti communiste et La France insoumise se sont opposés à sa venue et réclamaient l'annulation de cette visite, qu'ils décrivent comme une "provocation" sur une terre labellisée "rouge". Ils craignaient également des troubles à l'ordre public.

"Rendez-vous au tribunal" répond Zemmour

Éric Zemmour a lui-même réagi sur Twitter à l'interdiction de la réunion de son parti. "Un jour nous reconquerrons Villeurbanne", a-t-il écrit. L'ancien candidat à la présidentielle confirme ne pas vouloir annuler sa réunion.

"En attendant, je vous donne rendez-vous au tribunal monsieur le Maire. Et à mes lecteurs, à samedi, car notre rendez-vous est évidemment maintenu", a-t-il tenu à préciser sur ces réseaux sociaux.

Solenne Bertrand