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Lyon: Mohamed Chihi condamne "sans ambiguïtés" les dégradations dans le 1er arrondissement

Mohamed Chihi, adjoint à la mairie de Lyon en charge de la sécurité, le 18 avril 2023.

Mohamed Chihi, adjoint à la mairie de Lyon en charge de la sécurité, le 18 avril 2023. - BFM Lyon

La mairie et un poste de police ont été pris pour cible par des casseurs lundi soir, après l'allocution d'Emmanuel Macron.

De Paris à Marseille, l'allocution d'Emmanuel Macron s'est jouée sur un air de casseroles lundi soir. Avant 20h, quelque 1400 personnes sont descendues dans les rues de Lyon pour faire entendre leur hostilité à la réforme des retraites, tandis que le président de la République essayait sans convaincre d'ouvrir un nouveau chapitre de son quinquennat.

Après un rassemblement sur le parvis de l'hôtel de ville, la foule s'est divisée en plusieurs cortèges. Certains groupes sont restés dans le 1er arrondissement de Lyon, où des dégâts matériels ont été recensés.

Dégâts et tentative d'incendie

"La mairie d'arrondissement a vu sa porte arrière dégradée, détruite", déplore ce mardi Mohamed Chihi, l'adjoint à maire de Lyon en charge de la sécurité, tandis que des "casseurs sont entrés à l'intérieur et ont mis à sac la partie état civil et ont dégradé l'outil de travail des agents". Une "tentative d'incendie" a également été observée mais l'intervention rapide des pompiers a permis d'éteindre les flammes.

L'élu recense enfin "une dégradation de la porte d'entrée de police de proximité du 1er arrondissement, avec des images très impressionnantes". Et précise que les dégâts "se sont cantonnés à l'extérieur".

Ces détériorations ont outré Yasmine Bouagga, la maire du 1er arrondissement. Sur Twitter, cette dernière s'est dite "extrêmement choquée des actes de vandalisme contre la mairie", et dénonce des "casseurs qui vampirisent les manifestations populaires". De son côté, la préfecture condamne "fermement ces atteintes aux biens publics".

"La désobéissance mais surtout pas à la violence"

Mohamed Chihi ne dit pas autre chose. Interrogé par la presse, l'adjoint de Grégory Doucet fustige "sans ambiguïtés" ces agissements, se déclarant "toujours étonné de la manière dont les mairies d'arrondissement sont prises pour cible", de même que la mairie centale.

Et l'élu de pointer du doigt l'"approche aveugle de certains groupuscules violents qui veulent s'en prendre à l'ensemble des symboles de nos institutions, à l'ensemble des symboles du pouvoir".

Mohamed Chihi le souligne à plusieurs reprises: "La violence est une impasse dans la lutte contre cette réforme", dont il exècre le contenu. "J'en appelle à la désobéissance, mais surtout pas à la violence", insiste-t-il.

Renouer avec le dialogue

Selon l'adjoint à la sécurité à la mairie de Lyon, le gouvernement et Emmanuel Macron sont responsables "d'une tension qui ne redescend pas", conséquence d'une "marche sur la démocratie" et "de prises de parole qui mettent de l'huile sur le feu".

"Il faut l'endiguer par le dialogue. J'en appelle donc au gouvernement, j'en appelle donc à M. le président de la République pour qu'il ouvre enfin un véritable dialogue", lance Mohamed Chihi.

Le bilan des dégâts enregistrés à Lyon depuis le début de la mobilisation contre la réforme des retraites est encore en cours de consolidation. Seul le surcoût lié aux tags a été évalué et chiffré à 40.000€. À Rouen, le maire a promis d'envoyer la facture au gouvernement.

Arthur Blet avec Florian Bouhot