Lyon: le gymnase Louis Chanfray occupé par des familles sans abri, la police évacue les lieux

Environ 80 personnes ont fait irruption en début de soirée ce mercredi 22 mai dans le gymnase Louis Chanfray du 2e arrondissement de Lyon avant d'être évacuées. Soutenues par une association, ces femmes accompagnées de leurs enfants, sans abri, cherchent un toit.

Plusieurs dizaines de femmes, et leurs enfants, sans abri se sont introduites ce mercredi 22 mai au sein du gymnase Louis Chanfray, dans le 2e arrondissement de Lyon, a pu constater BFM Lyon autour de 18 heures.

Ces dernières s'étaient données rendez-vous un peu plus tôt dans la journée au niveau de la place Guichard, dans le 3e arrondissement lyonnais. Une situation illégale pour ces femmes à la rue ou vivant dans des squats, mais qui permet, selon les militants venus les soutenir sur place dans leur initiative, de passer des nuits en sécurité et au chaud.

L'un de ces mères de famille, accompagnée de ses cinq enfants, affirme auprès de BFM Lyon pouvoir "respirer" et se reposer par cette occupation.

"Les habitants n'ont pas à être au milieu de ce conflit"

Pourtant, elles n'ont finalement pas pu rester longtemps au sein du complexe sportif. La police a procédé aux alentours de 20h30 à l'évacuation des lieux, les femmes se dirigent vers la mairie centrale. L'action des forces de l'ordre a rapidement été envisagée pour déloger les femmes présentes face à leur volonté de ne pas sortir, selon nos informations.

"Je note qu'un club de gymnastique exerçait tranquillement quand 80 personnes se sont introduites violemment dans le gymnase", explique Pierre Oliver, maire (LR) du 2e arrondissement de Lyon au micro de notre antenne.

L'édile indique que les jeunes filles sur place au moment des faits ont été "très choquées" et se sont enfermées dans le vestiaire. Pierre Oliver précise sur BFM Lyon avoir "immédiatement" fait une demande de réquisition des lieux au maire de Lyon et d'évacuation aux services de police.

Selon lui, un "différent profond" existe entre l'association venant en aide aux femmes à la rue et la municipalité lyonnaise. "Les habitants du deuxième n'ont pas à être au milieu de ce conflit", fustige l'élu Les Républicains.

Lauriane Pelao avec Alixan Lavorel