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Désaccord avec la mairie, baisse de subventions... Le théâtre Espace 44 à Lyon en difficulté

La mairie de Lyon a décidé de baisser drastiquement les subventions accordées au théâtre lyonnais. Celui qui accueille 35 compagnies par saison pourrait bientôt mettre la clé sous la porte.

25.000 euros. C'est le montant sur lequel le théâtre lyonnais Espace 44 ne pourra bientôt plus compter, après le vote des subventions du secteur culturel lors du conseil municipal du 9 mars dernier. Une somme qui met en péril l'avenir du théâtre vieux de 40 ans situé dans le 1er arrondissement de Lyon.

"Qu'est-ce que vous voulez faire avec 10.000 euros? Ca paye à peine le loyer. Moi ça me fait rire, donner 10.000 euros à un théâtre...c'est tellement triste que ça me fait rire, 10.000 euros c'est une aumône" regrette André Sanfratello, le directeur du théâtre. "C'est comme si on disait 'monsieur Sanfratello partez'".

Une scène qui accueille les jeunes troupes

L'espace avait déjà failli disparaître l'année dernière mais avait finalement été sauvé grâce au soutien du public. Mais cette fois-ci, il pourrait définitivement fermer. Un scénario que redoutent les jeunes troupes à qui ce théâtre donne l'occasion de se produire.

"(Il faut que) l'espace 44 reste une scène pour les compagnies découvertes parce que nous sinon on ne peut pas jouer car on n'est pas encore connues et que personne n'achète nos spectacles à l'heure actuelle" explique Fany Burgard, metteure en scène.

"Le projet n'est pas renouvelé"

Ce que reproche la mairie de Lyon au théâtre, c'est le manque de renouvellement des projets et de lien avec les écoles de formation.

"Pour l'instant, l'Espace 44 n'a pas été en capacité de saisir ces propositions et on reste sur un projet qui n'est pas renouvelé, et qui ne correspond peut-être plus aux attentes d'un secteur artistique théâtrale professionnel actuel", estime Nathalie Perrin-Gilbert, adjointe à la culture à la ville de Lyon.

Chaque saison, le théâtre accueille environ 35 compagnies. Pour l'année prochaine tout est à l'arrêt, une partie du personnel pourrait même être licencié.

Emilie Roussey