Ce que l'on sait du refus d'obtempérer qui a grièvement blessé un commandant de police à Vienne

Un fonctionnaire de police a été polytraumatisé après avoir été fauché par une voiture dans le quartier de l'Isle à Vienne (Isère).

Un commandant de police a été grièvement blessé ce mercredi après-midi après avoir été percuté par une voiture dans le quartier de l'Isle à Vienne (Isère). La victime, en poste au commissariat de Vienne, a été fauchée par une voiture qui forçait un contrôle routier.

• Le policier blessé à la jambe et à la tête

Ce mercredi, vers 15 heures, un commandant de police du commissariat de Vienne a été renversé par un chauffard qui a forcé un contrôle routier, mis en place à un rond-point. Selon l'AFP, la tête du policier a heurté le pare-brise. Il souffre d'un traumatisme crânien et d'une fracture ouverte à la jambe.

Le fonctionnaire de police a été pris en charge, inanimé et polytraumatisé, dans un état grave par les secours. Il a été emmené à l'hôpital Lyon-Sud. Ses jours ne sont plus en danger ce mercredi soir, indique la procureure de Vienne à BFM Lyon.

• Trois personnes en garde à vue

À bord du véhicule, se trouvaient quatre personnes qui ont pris la fuite. La voiture a été retrouvée plus tard par les forces de l'ordre.

Les quatre occupants ont été interpellés et trois sont en garde à vue. Selon la procureure de Vienne, Audrey Quey, il s'agit du conducteur, un homme âgé de 34 ans, déjà connu des services de police. Les tests d'alcoolémie et de stupéfiants se sont révélés positifs après cet accident. Son fils, de 4 ans, se trouvait également dans la voiture.

L'autre personne en garde à vue serait un adolescent de 17 ans. Selon l'AFP, le quatrième passager a aussi été interpellé. Il s'agit d'un jeune homme de 19 ans.

• Une enquête ouverte

Une enquête en flagrance a été ouverte pour tentative d'homicide sur personne dépositaire de l'autorité publique, refus d'obtempérer aggravé par la mise en danger de la vie d'autrui, ainsi que pour conduite sous l'emprise de l'alcool et de stupéfiants.

Elle a été confiée au parquet de Vienne qui explique à BFM Lyon prendre "cette affaire très au sérieux au vu de la gravité des faits". Le chauffeur, "alcoolisé", n'a pas encore été entendu, précise l'AFP.

• Plusieurs réactions de soutien

Le ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin, s'est lui aussi exprimé ce mercredi soir et affirme apporter son "plein soutien au commandant de police percuté par un véhicule qui prenait la fuite lors d'un contrôle routier".

Dans un communiqué, le préfet de l'Isère Laurent Prévost a de même exprimé "son soutien le plus total au commandant et à ses coéquipiers" à la suite de cet accident, notant qu'il intervient "à la veille de l'hommage national présidé par le chef de l'État à Roubaix en l'honneur des trois policiers décédés dimanche dernier".

Emmanuel Macron est attendu jeudi dans le Nord pour rendre hommage aux trois policiers, tués dans une collision avec une voiture roulant à contre-sens dimanche à Villeneuve-d'Ascq.

• Une minute de silence

Thierry Kovacs, maire de Vienne et président de l'agglomération de Vienne Condrieu, a également réagi et adresse toutes ses pensées au commandant blessé ainsi qu'à "sa famille ainsi que les policiers du commissariat de Vienne pour surmonter cette épreuve difficile".

L'élu estime "qu'il n'est pas tolérable que des policiers comme les personnels soignants soient volontairement la cible de délinquants presque tous les jours dans notre pays". Un évènement qu'il qualifie de "tragique" après la mort des trois policiers à Villeneuve-d'Ascq.

Il précise qu'à sa demande, comme dans d'autres villes, une minute de silence sera observée ce jeudi, à 15 heures, dans la cour de l'hôtel de ville "en hommage au dévouement des forces de l'ordre". Les drapeaux seront aussi en berne.

Juliette Vignaud