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"Ça ne marche pas": des parlementaires de droite veulent mettre fin à la métropole de Lyon

Deux parlementaires Les Républicains du Rhône, le sénateur Étienne Blanc et le député Alexandre Vincendet, souhaitent mettre fin à la métropole de Lyon.

La métropole de Lyon pourrait-elle disparaître? C'est en tout cas le souhait des deux parlementaires Les Républicains du Rhône, le sénateur Étienne Blanc et le député Alexandre Vincendet.

Meilleure représentation des communes

Ils vont déposer prochainement une proposition de loi en ce sens pour demander le retour à une communauté urbaine. Il s'agit, selon eux, d'assurer une meilleure représentation des 59 communes de l'actuelle métropole au sein des instances communautaires.

"Ça ne marche pas. Aujourd'hui, vous avez des communes qui sont en train de disparaître", déplore, sur l'antenne de BFM Lyon, le sénateur Étienne Blanc. Il assure être soutenu dans cette démarche par l'ensemble des élus du groupe Synergies au sein de la métropole.

"Sur le périmètre communal, vous avez deux légitimités qui s'opposent", regrette le sénateur en indiquant que la métropole de Lyon est la seule à fonctionner ainsi en France.

"Un maire ne peut pas agir, ne peut pas peser, surtout s'il n'est pas membre du conseil métropolitain", poursuit-il.

Le sénateur du Rhône affirme que certaines politiques, comme la création de piste cyclable, seraient imposées dans des communes, contre l'avis des maires.

Sur les 59 communes de la métropole, seuls 21 maires sont présents au sein du conseil. Le sénateur du Rhône souhaite à un retour à l'ancienne communauté urbaine permettant la représentation de l'ensemble des municipalités du territoire.

Une opposition dubitative

"Chaque commune a un siège et le reste se répartit à la proportionnelle [...] Par les temps qui courent, le rôle et la place de la commune est absolument essentiel", ajoute Étienne Blanc.

Du côté des compétences gérées actuellement par la métropole, le parlementaire souhaite qu'elles restent dans le giron de la future instance, si celle-ci voit effectivement bien le jour. Il s'agit notamment des collèges, de la mobilité ou encore de la protection de l'enfance.

"Il n'y aura pas de changement profond dans les compétences", assure Étienne Blanc au micro de BFM Lyon.

Interrogé par Le Figaro, David Kimelfeld, ancien président du Grand Lyon, ne se dit pas inquiet face à cette proposition de loi. "Je me dis que c'est beaucoup d'agitation pour pas grand-chose", lance-t-il à nos confrères. "C'est un coup politique pour exister", dénonce, de son côté, Thomas Dossus, sénateur écologiste du Rhône, dans les colonnes du Figaro.

Arthur Blet avec Amaury Tremblay