Vol MH370: des débris repérés sur des images satellites

Le gouvernement chinois est en possession d'images satellite de nouveaux objets flottant qui pourraient appartenir au Boeing 777 de Malaysia Airlines disparu il y a deux semaines.
L'administration d'Etat pour les sciences, les technologies et les industries de défense a diffusé un cliché pris le 18 mars montrant une forme de 22 mètres de long et large de 13 mètres, une image qu'a publiée également la télévision publique chinoise CCTV.
"Ils vont envoyer des navires pour vérifier", avait indiqué le ministre malaisien des Transports, Hishammuddin Hussein, lors de sa conférence de presse quotidienne qu'il a écourtée pour "s'informer sur cette piste".
Couloir sud
L'endroit où a été repéré cet objet est à 120 kilomètres du site en pleine mer, dans le sud de l'océan Indien, où un satellite australien a détecté d'autres objets suspects le 16 mars, ont indiqué les autorités chinoises.D'importants moyens logistiques convergent depuis le 20 mars dans une zone située à 2.500 km au sud-ouest de la ville australienne de Perth, quasiment aux portes de l'Antarctique, après l'observation par satellite de deux gros objets flottants qui pourraient être des débris de l'avion.
Deux couloirs ont été délimités pour orienter les recherches: un couloir nord s'étire de la Thaïlande vers l'Asie centrale, un couloir sud de l'Indonésie au sud de l'océan Indien.
La plupart des experts privilégient le couloir sud, estimant que l'avion n'aurait pu voler par exemple au-dessus de la Chine ou d'ex-républiques soviétiques sans être détecté.
"Tellement de fausses routes"
Après plusieurs fausses alertes de même nature, la Malaisie et l'Australie ont averti que les objets repérés étaient peut-être parfaitement étrangers au vol MH370."Il y a tellement d'informations contradictoires, tellement de fausses routes, j'espère que celle-là est la bonne", a souligné sur BFMTV Jean Serrat, ancien commandant de bord. "Les endroits où ont été trouvés des objets flottants correspondent à l'autonomie de l'avion. Mais il est urgent que les bateaux et tous les avions puissent nous donner des éléments beaucoup plus concrets", a-t-il expliqué.
Ajoutant encore que "le temps défile et les batteries des boîtes noires sont en train de s'épuiser. Or, il faut qu'on retrouve des morceaux le plus tôt possible pour, par calcul, remonter à l'endroit où l'avion serait tombé en mer, emmener tout de suite des bateaux sur place avec des sondeurs qui puissent aller très profond. Ces sondeurs doivent s'approcher de moins de trois kilomètres de la boîte noire pour pouvoir l'entendre. Il faut vraiment ne pas perdre de temps, sinon ce sera perdu définitivement".
Le Boeing 777 de Malaysia Airlines qui assurait la liaison Kuala Lumpur-Pékin avec 239 personnes à bord, dont 153 Chinois, quatre Français et deux Canadiens, a disparu le 8 mars. L'avion a été dérouté et ses systèmes de communication "délibérément" coupés, selon les autorités malaisiennes.
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