Ukraine: Ianoukovitch d'accord pour des élections anticipées en 2014

- - Crédits photo : nom de l'auteur / SOURCE
En dépit de la trêve annoncée la veille par le président Viktor Ianoukovitch, de nouveaux affrontements avec la police ont éclaté jeudi matin place Maïdan, dans le centre de Kiev, entraînant la mort d'une cinquantaine de manifestants, selon nos informations. Par ailleurs, les ministres français, allemand et polonais des Affaires étrangères se sont entretenus pendant plusieurs heures avec le chef d'Etat ukrainien, menacé de sanctions par l'UE. Un plan de sortie de crise est en cours de négociation.
19h51 - Ianoukovitch d'accord pour des élections anticipées en 2014
Le président ukrainien Viktor Ianoukovitch a donné son accord pour des élections anticipées cette année, annonce le Premier ministre polonais Donald Tusk. Ce dernier a par ailleurs déclaré que le document négocié à Kiev par les ministres européens donne "un brin d'espoir".
18h23 - L'UE annonce des sanctions contre ceux dont les mains "sont tâchées de sang"
Les sanctions européennes sont tombées. Lors d'une réunion de crise à Bruxelles, les ministres européens des Affaires étrangères se sont mis d'accord pour priver de visas et geler les avoirs de ceux dont les mains "sont tachées de sang" en Ukraine, a annoncé ce jeudi la chef de la diplomatie italienne, Emma Bonino.
"Nous avons pris la décision, en étroite coordination avec les trois ministres qui négocient à Kiev, de procéder très rapidement, dans les prochaines heures, pour priver de visas et geler les avoirs de ceux qui sont tachés de sang", a dit la ministre italienne en quittant la réunion.
18h - Un hôtel transformé en hôpital pour accueillir les blessés
Alors qu'une centaine de personnes ont été tuées dans le centre de Kiev, les blessés sont, quant à eux, accueillis dans un hôtel qui s'est transformé en hôpital de fortune. Reportage sur place de nos envoyés spéciaux.
17h50 - La Maison Blanche "scandalisée" par les tirs contre les manifestants
Le porte-parole du président Barack Obama, Jay Carney, a affirmé que les Etats-Unis étaient "scandalisés par les images de forces de l'ordre ukrainiennes en train de tirer à l'arme automatique contre leurs concitoyens".
"Nous exhortons le président Ianoukovitch à retirer immédiatement ses forces de sécurité du centre-ville de Kiev et à respecter les droits à manifester pacifiquement, et nous appelons les manifestants à s'exprimer pacifiquement", a ajouté Carney dans un communiqué.
17h35 - Les trois ministres européens à Kiev jusqu'à vendredi
Les trois ministres français, allemand et polonais vont rester dans la capitale ukrainienne jusqu'à vendredi afin de poursuivre les négociations, ont indiqué des sources allemandes.
17h25 - Un plan de sortie de crise actuellement en négociation
Une "feuille de route" avec un "calendrier" de sortie de crise est actuellement en négociation à Kiev, avec les ministres européens. Le plan a d'abord été présenté au President Ianoukovitch puis aux leaders de l'opposition, selon nos informations. Aucun des deux camps ne s'est encore prononcé officiellement.
17h20 - Cent personnes tuées place Maïden
Cent personnes ont été tuées sur la place de l'Indépendance à Kiev dans les affrontements opposant forces de l'ordre et manifestants, selon nos informations.
De leur côté, les autorités municipales de Kiev ont annoncé un bilan plus faible avec côtés 67 morts. "67 cadavres se trouvent déjà au service de médecine judiciaire", a indiqué l'administration municipale en précisant qu'il s'agit de manifestants tués depuis mardi. L'opposition a fait état plus tôt dans la journée de "plus de 60 morts" dans les violences jeudi.
16h40 - Fin de la réunion entre les ministres de l'UE et Ianoukovitch
La rencontre entre les trois ministres français, allemand, polonais et le président ukrainien à Kiev, pour tenter de contribuer à une désescalade de la violence, vient de se terminer. Laurent Fabius va s'entretenir de nouveau avec l'opposition.
16h15 - 67 policiers enlevés par les manifestants, selon l'Intérieur
Le ministère de l'Intérieur ukrainien a annoncé l'enlèvement de 67 policiers par des manifestants, et de souligner qu'il pourrait décider d'avoir recours à la force pour les libérer.
"Lors des attaques des extrémistes, 67 policiers des troupes de l'Intérieur ont été capturés", a indiqué le ministère dans un communiqué. "Les forces de l'ordre ont le droit d'utiliser des armes pour libérer leurs collègues", selon la même source.
16h - Les policiers ont utilisé des armes à feu en "légitime défense"
Le ministère de l'Intérieur a assuré que la police avait utilisé des armes à feu en "légitime défense" après que des inconnus ont tiré sur les forces de l'ordre dans la matinée.
"Pour préserver la vie des policiers, il a été décidé de les ramener sur des positions plus sûres et d'utiliser des armes, en légitime défense (...) Les policiers ont le droit d'utiliser les armes à feu", a déclaré le service de presse des troupes de l'intérieur.
15h50 - Les trois ministres européens restent à Kiev
Laurent Fabius, ainsi que ses homologues Frank-Walter Steinmeier (Allemagne) et Radoslaw Sikorski (Pologne), ont décidé de rester à Kiev, a annoncé une source diplomatique.
Les trois ministres des Affaires étrangères étaient attendus à Bruxelles, mais resteront en contact avec les autres chefs de la diplomatie, a ajouté cette même source.
15h30 - Plus de 60 manifestants tués par balle à Kiev
Le bilan humain ne cesse de s'alourdir d'heure en heure. Selon les services médicaux de l'opposition, plus de soixante manifestants ont été tués par balle depuis ce matin à Kiev.
14h45 - La communauté ukrainienne de Genève mobilisée
En Suisse, les Ukrainiens de Genève se sont réunis devant l'ONU en guise de soutien aux manifestants de Kiev. Certains étaient allongés au sol recouverts du drapeau de l'Ukraine tandis que d'autres brandissaient des pancartes sur lesquelles était écrit "Stop criminal president" (arrêtons ce président criminel, ndlr), ou encore "Stop bloodshed" (arrêtons le carnage).
14h15 - Londres condamne "l'intervention inacceptable" contre des manifestants
L'ambassadeur d'Ukraine à Londres Vlodymyr Khandogiy a été convoqué jeudi par le secrétaire d'Etat britannique chargé de l'Europe, David Lidington, qui a condamné "l'intervention inacceptable" contre "les manifestants pacifistes" à Kiev.
14h09 - Vers un embargo sur les armes?
L'Union européenne étudie un embargo sur les armes et le matériel au service de la répression, en plus de sanctions ciblées contre les responsables des violences en Ukraine, selon des sources diplomatiques.
Des sanctions que le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov, en visite à Bagdad, dénonce comme une "tentative d'intimidation".
14h - Merkel presse Ianoukovitch d'accepter une aide de l'UE au dialogue avec l'opposition
La chancelière allemande a pressé jeudi le président ukrainien Viktor Ianoukovitch d'accepter un soutien européen au dialogue avec l'opposition, dans un communiqué publié à Berlin alors que Kiev était le théâtre d'un déchaînement de violence.
LAngela Merkel a téléphoné jeudi matin au président ukrainien et lui a "fortement conseillé" d'accepter une offre de l'Union européenne pour "soutenir un dialogue entre le gouvernement et l'opposition", tout en condamnant "avec force l'escalade récente" de la violence, selon le communiqué publié par la chancellerie.
13h45 - Des sanctions envisagées
L’Union européenne envisage des sanctions ciblées contre la chaine de commandement ukrainienne, comme l’interdiction d’entrée sur le territoire ou le gel des avoirs financiers des responsables du régime.
13h30 - Les manifestants restent mobilisés
Place Maïdan, les opposants à Ianoukovitch ne comptent pas céder: "Ce n’est ni de l’extrémisme ni du terrorisme de notre part. Mais malheureusement à ce stade, il ne peut pas y avoir de discussions pacifiques, personne ne s’écoute", constate Oleksander. "Ils ont annoncé la trêve mais ils nous lancent des grenades. C'est ça qu'ils entendent par trêve? Nous n'avons pas confiance en eux et nous voulons continuer à nous défendre", ajoute un autre manifestant.
13h20 - Un armement capable de transpercer un gilet pare-balles
Bien que vêtu d'un gilet pare-balles, un manifestant a trouvé la mort lors des affrontements, comme en témoigne cette photo prise par un journaliste du Kiev Post. L'impact de la balle laissé sur le gilet montre la puissance des armes utilisées contre les protestataires.
Bullets penetrated this bulletproof vest, killing one protester this morning. #euromaidan #Ukraine pic.twitter.com/PhnZCRAxln
— Christopher Miller (@ChristopherJM) 20 Février 2014
13h15 - Lavrov accuse "des forces radicales" de fomenter "une guerre civile"
En déplacement à Bagdad, le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov a accusé "des forces radicales" de vouloir fomenter "une guerre civile" en Ukraine.
Moscou soutient des négociations entre les autorités ukrainiennes et l'opposition, pour pouvoir régler "la crise et combattre ensemble des forces extrémistes et radicales qui tentent de fomenter une guerre civile", a-t-il déclaré lors d'une conférence de presse.
13h - Le maire de Kiev annonce quitter le parti au pouvoir après un "bain de sang"
Volodymyr Makeïenko a annoncé qu'il quittait le parti du président Viktor Ianoukovitch pour protester contre "le bain de sang et la lutte fratricide" dans le centre de la capitale ukrainienne.
"Je suis prêt à tout faire pour arrêter la lutte fratricide et le bain de sang dans le coeur de l'Ukraine, sur la place de l'Indépendance. La vie humaine doit être la valeur supérieure dans notre pays et rien ne doit contredire ce principe", a déclaré le maire de Kiev en ajoutant qu'il quittait le Parti des régions au pouvoir.
12h50 - La police conseille aux habitants de Kiev de rester chez eux
En raison des violents affrontements qui se déroulent actuellement dans le centre-ville de la capitale ukrainienne, le ministère de l'Intérieur a appelé les habitants à ne pas sortir et à ne pas se rendre au centre-ville, théâtre de tirs nourris à balles réelles.
"En ce moment, il vaut mieux limiter les déplacements en voitures particulières et ne pas sortir dans la rue. Il y a des gens armés avec des intentions agressives dans les rues de Kiev," indique le ministère dans un communiqué.
12h30 - Au moins 50 morts, selon la coordinatrice des médecins de la place Maïden
Cinquantaine personnes auraient été tuées par balles dans les affrontements depuis ce matin, d'après un bilan de la coordinatrice des médecins de la place Maïden, centre de la contestation, indiquent nos envoyés spéciaux présents sur place.
12h15 - Fabius confirme la réunion sur l'Ukraine à Bruxelles
Alors qu'il s'entretient actuellement avec le président ukrainien Ianoukovitch, Laurent Fabius fait part sur Twitter de son déplacement à Bruxelles, pour la réunion de crise sur l'Ukraine, en présence des ministres européens des Affaires étrangères.
Après Kiev j'irai à #Bruxelles pour une réunion des ministres des Affaires étrangères #Ukraine
— Laurent Fabius (@LaurentFabius) 20 Février 2014
12h10 - Tirs de snipers entre manifestants, selon l'opposition
Avant sa rencontre avec le président Ianoukovitch, Laurent Fabius s'est entretenu ce matin avec les leaders de l'opposition. Ces derniers lui ont signalé des tirs de snipers entre les manifestants, rapporte Ulysse Gosset, notre envoyé spécial à Kiev.
Dans un communiqué publié sur Espreso.tv à propos des événements du 18 et 19 février, le "Comité de résistance national" assure que "des snipers ont été vus près du siège du gouvernement".
"C’était des hommes de forces spéciales ukrainiennes ne portant pas d’insigne qui permette de les identifier. Ils ont commencé à tirer en direction des manifestants dans le rue Shovkovichna", est-il précisé.
11h40 - L'opposition dénonce "une provocation" du pouvoir
La reprise des violences à Kiev ce matin est une "provocation délibérée" du pouvoir contre les manifestants pacifiques, ont déclaré les trois leaders de l'opposition dans un communiqué conjoint.
"La reprise des affrontements sur le Maïdan pendant la trêve annoncée est une provocation délibérée du pouvoir", ont-ils estimé.
11h20 - Deux sportifs se retirent des Jeux de Sotchi pour protester
Une skieuse ukrainienne et son père qui est aussi son entraîneur ont annoncé jeudi qu'ils se retiraient des jeux Olympiques de Sotchi, afin de protester contre l'usage de la force pendant les manifestations de l'opposition à Kiev.
Bogdana Matsotska et Oleg Matsotski se sont déclarés "outrés" par le refus du président Viktor Ianoukovitch de privilégier le dialogue avec les manifestants.
"En signe de protestation (...) contre les comportements dignes de voyous face aux manifestants, nous cessons de participer aux jeux Olympiques de Sotchi", a écrit Oleg Matsotski sur son compte Facebook, dans une déclaration en son nom et celui de sa fille.
11h10 - le siège du gouvernement évacué par le personnel
Le siège du gouvernement ukrainien a été évacué jeudi matin à Kiev par le personnel après les nouvelles violences dans le centre-ville, a indiqué une responsable sur place.
"Ce matin tous les employés ont quitté les lieux. On a reçu un ordre officiel en ce sens", a indiqué cette responsable sans plus de précisions.
11h05 - Au moins 35 manifestants tués dans le centre de Kiev
D'après nos informations, 35 manifestants ont été tués depuis ce matin. "La police recule place Maïdan et les manifestants tombent sous les balles", témoignent Guillaume Hoair et Tiffanie Osswalt, nos envoyés spéciaux à Kiev.
11h - "L'UE a mis de l'huile sur le feu" en Ukraine, selon Philippot
Le vice-président du Front national Florian Philippot était l'invité, mardi matin, de BFMTV et RMC.
Ce dernier a vilipendé "l'ingérence de l'Union européenne" dans la crise que traverse actuellement l'Ukraine. "L'UE a mis de l'huile sur le feu en faisant des propositions qu'elle est incapable de tenir. Il ne faut pas de sanctions et laisser ce pays gérer la crise", a-t-il assuré avant d'ironiser sur l'action du philosophe français Bernard Henri-Lévy: "Partout où va BHL les missiles pleuvent [...] Il faut le tenir à distance".
10h50 - Rencontre entre Ianoukovitch et les ministres européens en cours
Les chefs de la diplomatie française, allemande et polonaise rencontrent actuellement à Kiev le président Viktor Ianoukovitch, a indiqué la présidence ukrainienne.
10h40 - Fabius assure qu'il y aura "des sanctions ciblées"
Le chef de la diplomatie française Laurent Fabius, accompagné de ses homologues allemand Frank-Walter Steinmeier et polonais Radoslaw Sikorski, est arrivé jeudi matin à Kiev. Plus tôt il avait confié à BFMTV que "des sanctions ciblées allaient être prises a Bruxelles".
Alors que le président Victor Ianoukovitch a annoncé mercredi une trêve après les violences qui ont fait 28 morts en deux jours dans la capitale ukrainienne, de nouveaux affrontements avec la police ont éclaté jeudi matin place Maïden. Par ailleurs, les ministres français, allemand et polonais des Affaires étrangères devaient être reçus à Kiev dans la matinée par Ianoukovitch, menacé de sanctions par l'UE.
10h25 - Réunion avec Ianoukovitch pas annulée
Le Quai d'Orsay vient d'indiquer que les ministres européens se trouvaient à l'intérieur de la Présidence. La rencontre avec Victor Ianoukovitch est maintenue.
10h20 - Au moins dix manifestants tués par balles
Selon un dernier bilan, dix manifestants ont été tués par balles dans les violences jeudi matin à Kiev.
09h55 - Annulation de la réunion entre ministres européens et Ianoukovitch
Les ministres européens ont annulé leur rencontre avec le président ukrainien Ianoukovitch qui devait se tenir à Kiev pour "raison de sécurité".
"La rencontre a été annulée pour des raisons de sécurité. Il n'y a plus d'endroit sûr dans le centre de Kiev", a indiqué une responsable occidentale.
09h40 - Au moins un mort et dix blessés à Kiev
Au moins un manifestant a été tué et une dizaine d'autres blessés lors d'affrontements avec la police à Kiev. Les victimes ont été atteintes par balles, sans qu'il soit possible de dire s'il s'agissait de balles en caoutchouc ou de munitions réelles.