Trump n'a jamais été aussi populaire, mais une majorité des Américains désapprouvent toujours son action

La présidentielle américaine est encore lointaine mais les deux camps s'arment déjà. Tandis que les Démocrates commencent à se chercher un candidat et que leurs figures de proue font campagne, Donald Trump est quant à lui assuré de représenter les Républicains. Un sondage publié ce lundi montre même qu'il vient d'atteindre le pic de sa popularité depuis le début de son mandat.
La présidentielle américaine est encore loin, puisqu'elle se tiendra le 3 novembre 2020, et l'adversaire démocrate de Donald Trump n'est pas désigné. Toutefois, après deux ans d'un mandat remarquablement nerveux et controversé, Donald Trump reprend du poil de la bête dans l'opinion publique. Il décroche en effet son plus haut niveau de popularité depuis le début de son mandat à l'orée du printemps 2017, d'après un sondage Washington Post-ABC News, réalisé entre le 28 juin et le 1er juillet derniers auprès de 1008 Américains et publié ce lundi.
Cependant, ce zénith personnel n'est pas un record, loin de là. Car son pic de popularité est plus bas que les moyennes d'approbation de tous les présidents américains depuis Harry Truman, a noté ici USA Today.
Dans le détail
Dans le détail du sondage diffusé par le Washington Post, on note ainsi que 44% des Américains approuvent l'action de leur chef d'Etat dont 32% "fortement" face à 53% de désapprobateurs, dont 45% qui le sont, là aussi, "fortement". Si on s'intéresse aux seuls électeurs enregistrés sur les listes, il obtient même 47% d'approbation contre 50% de détracteurs. C'est donc sa plus belle performance depuis son entrée en fonction. Le 20 mars 2017 ainsi, il n'attirait l'assentiment que de 42% de ses concitoyens contre 53% d'électeurs demeurant rétifs à son personnage.
Le sondage paru le 29 août 2018 avait marqué son isolement le plus grand au sein du public américain. Jamais il n'a été plus impopulaire que ce jour-là, n'étant soutenu que par 36% des Américains tandis qu'ils étaient 60% à se dire insatisfaits de son action dont 53% "fortement".
Il faut dire que la fin du mois d'août 2018 avait été quelque peu troublée pour Donald Trump. Après avoir qualifié les médias d'"ennemis du peuple", 350 journaux avaient répliqué par des éditoriaux et des tribunes simultanément. Son plus grand effort diplomatique, l'entame de négociations avec la Corée du Nord pour amener ce pays sur la voie de la dénucléarisation, patinait brusquement. Pire, il n'avait pas assisté aux funérailles du sénateur John McCain, cadre des Républicains, ancien candidat à la présidentielle, et unanimement respecté par la classe politique de son pays, qui avait de toute façon signifié dans ses dernières volontés qu'il ne souhaitait pas que le président américain vienne à ses obsèques.
Pas présidentiel
Un an plus tard, le ciel au-dessus de la tête de Donald Trump est donc plus léger. La perception de sa politique économique pèse à l'évidence de tout son poids: c'est le seul domaine où il convainc une majorité (51%) de ses compatriotes dans cette enquête d'opinion Washington Post-ABC News. Pour le reste en effet, le jugement de ses contemporains s'avère toujours sévère à son endroit. 65% des sondés ne lui trouvent pas de stature présidentielle. Ceci étant dit, on observe là encore un léger mieux: ils étaient 70% en juillet 2017 ainsi qu'en janvier 2018.
Il accuse également un retard par rapport à ses adversaires potentiels chez les Démocrates. Le sondage a ainsi évalué les chances face à lui des différents candidats. C'est Joe Biden, dont la difficulté est pourtant grandissante dans son camp, qui creuse l'écart le plus important, battant de dix points, à 53% contre 43%, l'actuel pensionnaire de la Maison Blanche si l'élection avait lieu ces jours-ci.
Bernie Sanders est aussi en mesure de surpasser Donald Trump mais d'une courte tête, 49% contre 48%, tout comme Kamala Harris, 48% à 46%. Elizabeth Warren et Pete Buttigieg font jeu égal avec Donald Trump sans parvenir à prendre le pas sur lui cependant avec respectivement 48% et 47% des suffrages fictifs.
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